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Économie - Automobile

Opel : le dossier au point mort, Berlin exhorte à une décision cette semaine

Le dossier Opel était de nouveau au point mort ce week-end alors qu'aucune décision sur son repreneur n'a émergé de sa maison mère GM, semblant indiquer que le groupe américain reste opposé à l'offre du canadien Magna malgré les efforts déployés par ce dernier et Berlin.
General Motors (GM), dont le verdict sur le repreneur de sa filiale allemande est essentiel pour boucler un rachat, a créé une forte déception en Allemagne en annonçant n'avoir pris « aucune décision » à l'issue d'une réunion de sa direction vendredi sur le sujet.
Pourtant, les spéculations avaient évoqué en fin de semaine un choix en faveur de l'offre de l'équipementier automobile Magna, poussée par Berlin, au détriment de l'offre du fonds d'investissement belge RHJ, préférée par GM.
Face à l'enlisement du dossier, la chancelière Angela Merkel a exhorté samedi à une décision « la semaine prochaine ».
« Il est urgent pour les salariés et pour la situation économique chez Opel que l'on ait une décision », a-t-elle plaidé sur la chaîne allemande ZDF.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère allemand de l'Économie n'était pas en mesure hier de donner de date précise pour une reprise des négociations.
GM, détenu à plus de 60 % par l'État américain depuis sa sortie de faillite en juillet, n'a pour sa part pas fait de commentaire pendant le week-end sur les prochains développements.
Le temps presse du côté allemand, alors que le dossier Opel revêt une dimension politique éminente : le constructeur en difficultés ne peut survivre sans être adossé à un partenaire, et sa débâcle menacerait 25 000 emplois dans le pays.
Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, s'est entretenu samedi soir avec son homologue américaine Hillary Clinton à ce sujet.
Il l'a exhortée à « prendre le plus vite possible une décision qui assure l'avenir de tous les sites Opel et le maintien durable du plus d'emplois possible en Allemagne », a indiqué son ministère.
Hillary Clinton s'est de son côté engagée à faire connaître « le point de vue du gouvernement allemand au sein de l'administration américaine », a-t-on assuré de même source.
Voulue depuis des mois par GM, la vente d'Opel a connu des développements complexes depuis la signature fin mai d'un accord de principe pour que Magna reprenne le groupe allemand, étape préliminaire à un accord définitif.
C'était compter sans la volonté partagée par GM et Berlin de faire monter les enchères. Si quelques candidats se sont fait connaître, l'offre de RHJ a été retenue comme la plus crédible.
GM juge le plan de redressement de RHJ plus attractif et plus rapide à mettre en œuvre, là où Berlin est sensible à l'offre de Magna, qui semble apporter plus de garanties sur l'emploi.
La dimension sociale du dossier Opel met Berlin sous pression pour boucler un rachat avant les élections législatives de septembre et justifie aussi son insistance à vouloir rallier GM à son choix.
L'Allemagne a intensifié sa campagne ces derniers jours, proposant notamment de financer seule les 4,5 milliards d'euros de fonds publics demandés par Magna pour la restructuration d'Opel. C'est plus que les 3,8 milliards d'aides réclamées par RHJ.
Samedi soir, M. Steinmeier a souligné que « les intérêts de la République allemande en tant qu'octroyeur de garanties devaient être pris en compte dans toutes les décisions futures concernant l'avenir d'Opel ».
Face à la résistance de GM, Magna serait pour sa part prêt à relever son offre, actuellement de 500 millions de dollars, croit savoir l'agence Dow Jones. RHJ propose quant à lui d'injecter 275 millions de dollars.

General Motors (GM), dont le verdict sur le repreneur de sa filiale allemande est essentiel pour boucler un rachat, a créé une forte déception en Allemagne en annonçant n'avoir pris « aucune décision » à l'issue d'une réunion de sa direction vendredi sur le sujet.Pourtant, les spéculations avaient...

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