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Lifestyle - Exposition

Les tissus indonésiens « batiks » de la mère d’Obama entrent au musée

Ann Dunham, anthropologue de formation, s'intéressait à toute forme d'artisanat comme source de développement.
Ann Dunham, la mère du président Barack Obama, collectionnait les tissus batiks javanais, dont une vingtaine de pièces - exposées exceptionnellement au Musée textile de Washington - donnent un éclairage unique sur le parcours de cette anthropologue disparue en 1995. « C'était une femme qui adorait l'artisanat et qui s'y connaissait. Chaque pièce de tissu avait un sens pour elle. La variété des motifs montre qu'elle avait une profonde connaissance de cet artisanat indonésien », affirme à l'AFP Mattiebelle Gittinger, commissaire de l'exposition organisée au Musée textile de Washington avec la participation de l'ambassade d'Indonésie. La sélection de batiks - une technique d'impression en réserve à la cire qui a trouvé son apogée dans l'île de Java - a été choisie au sein de « la collection considérable » de sa mère par la sœur de Barack Obama, Maya Soetoro-Ng, née du second époux d'Ann Dunham, Lolo Soetoro. C'est elle qui a conservé à Hawaï les quelque cent pièces de tissus qu'Ann Dunham a amassées au cours de ses séjours en Indonésie. Elle tient également de sa mère une collection de chapeaux de paille indonésiens. Une vingtaine de tissus seulement sont exposés du 9 au 23 août, choisis pour leurs motifs traditionnels frappés de l'oiseau mythique national Garuda, pour leur adaptation contemporaine ou leurs savantes techniques d'impression. Intitulée « Une femme découvre une culture dans les tissus », l'exposition présente essentiellement des batiks de coton contemporains et industriellement tissés, imprimés à la main pour les plus précieux ou imprimés de façon industrielle à partir de motifs typiquement batiks. « Ann Dunham n'était pas riche. Elle n'a pas collectionné des pièces pour leur valeur artistique ou monétaire, mais comme les signes d'une tradition vivante », affirme la spécialiste du musée. La mère de Barack Obama a acquis ces tissus sur les marchés, notamment sur l'île de Java, où elle s'est installée dans les années 1960, et qu'elle a ensuite parcourue dans son travail pour la Fondation Ford ou la Banque mondiale, alors qu'elle lançait des initiatives de microcrédits.
Anthropologue de formation, cette femme blanche originaire du Kansas s'intéressait à toute forme d'artisanat comme source de développement et a même écrit une thèse, selon Mme Gittinger, sur les forgerons de gongs et de sabres indonésiens. Versée elle-même dans l'art du tissage qu'elle a enseigné dans ses jeunes années, Ann Dunham « a dû aussi pratiquer l'art du batik », assure la commissaire de l'exposition. « En tant qu'amatrice de tissage, je suis sûre qu'elle a dû s'essayer » à la technique de teinture en réserve, a indiqué Mme Gittinger, rappelant que la mère du président cousait ses robes et portait des tenues en batik. Ann Dunham est décédée d'un cancer en 1995 à l'âge de 52 ans. Son fils Barack a passé avec elle une partie de son enfance à Djakarta avant de regagner Hawaï où il a été élevé par ses grands-parents maternels. Son père kényan a quitté le domicile familial quand il avait deux ans. C'est sa sœur Maya Soetoro-Ng qui inaugurera l'exposition.

Ann Dunham, la mère du président Barack Obama, collectionnait les tissus batiks javanais, dont une vingtaine de pièces - exposées exceptionnellement au Musée textile de Washington - donnent un éclairage unique sur le parcours de cette anthropologue disparue en 1995. « C'était une femme qui adorait l'artisanat et qui s'y...

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