« Moi je veux faire Apollo 11 avec des packs de bière et des canettes. » : Dylan est l'un des dix jeunes d'un quartier populaire de Metz qui transforment en œuvres d'art les détritus récoltés lors d'une semaine en voilier sur la Moselle, écrit Paul Aubriat, de l'AFP.
Au pied de leurs barres d'immeubles, les ados ont planté un chapiteau où, avec les bouchons en plastique, étuis à cigarettes en métal ou ballons de basket qu'ils ont récupérés, ils créent des objets, personnages ou œuvres abstraites, qu'ils peignent ensuite à la bombe.
Lors de leur expédition en bateau et kayak, au fil de 50 km sur la rivière entre Liverdun (Meurthe-et-Moselle) et Metz, les adolescents ont ramassé plus de 600 litres de déchets. « Je ne me rendais pas compte qu'il pouvait y en avoir autant », confie Taha, 15 ans, frappé par le nombre important de bouteilles de produits ménagers, « parfois pleines », retrouvées sur l'eau.
De retour dans leur quartier, ils poursuivent l'action de sensibilisation : « Je viens de passer trente secondes dans la pelouse en bas de l'immeuble et j'ai retrouvé une dizaine de déchets », se désole Dylan, qui entend fabriquer un « droïde », sorte de monstre fantastique, avec ces nouveaux détritus.
Le projet artistique se prolonge avec une exposition de photos qui met en parallèle les clichés pris sur l'embarcation et ceux pris au retour dans ce quartier de « La
Patrotte ».
Contrastes de couleurs
« L'idée est de montrer les contrastes de couleurs, opposer la nature à l'urbain », développe Sébastien Lefebvre, skipper connu pour avoir traversé l'Atlantique à la rame il y a six ans, qui a organisé la croisière des adolescents sur la Moselle la semaine
dernière.
« À partir de ces photos, l'ambition est d'aller vers l'écriture : d'abord des légendes, ensuite des histoires davantage développées », explique-t-il.
Sur place, échoué sur le gazon du parc, le voilier fait également l'objet de toutes les attentions : les jeunes matelots de la semaine dernière s'attèlent à le doter d'un panneau solaire ainsi que d'un système audio.
« C'est devenu leur bateau », constate Sébastien Lefebvre qui a profité de l'épopée sur l'eau pour enseigner les rudiments de la navigation aux adolescents.
« Cela leur a permis de s'autonomiser et de prendre des initiatives : ce sont désormais eux qui montrent à leurs copains ce qu'ils ont fait et comment faire. Les animateurs, maintenant, ce sont eux », ajoute-t-il.
Entre les déchets devenus œuvres d'art et le percement des trous pour installer le système électrique, Taha confirme : « C'était génial, on a pu conduire le bateau et ça s'est bien passé entre nous tous. »
Ses copains du quartier ne cachent pas leur envie de s'essayer également à la
navigation.
Au pied de leurs barres d'immeubles, les ados ont planté un chapiteau où, avec les bouchons en plastique, étuis à cigarettes en métal ou ballons de basket qu'ils ont récupérés, ils créent des objets, personnages ou œuvres abstraites, qu'ils peignent ensuite à la bombe.
Lors de leur expédition en bateau et kayak, au fil de 50 km sur la rivière entre Liverdun (Meurthe-et-Moselle) et Metz, les adolescents ont ramassé plus de 600 litres de déchets. « Je ne me rendais pas compte qu'il pouvait y en avoir autant », confie Taha, 15 ans, frappé par le nombre important de bouteilles de produits ménagers, « parfois pleines », retrouvées sur l'eau.
De retour dans leur quartier, ils poursuivent l'action de sensibilisation : « Je viens de passer trente secondes dans la pelouse en bas de l'immeuble et j'ai retrouvé une dizaine de déchets », se désole Dylan, qui entend fabriquer un « droïde », sorte de monstre fantastique, avec ces nouveaux détritus.
Le projet artistique se prolonge avec une exposition de photos qui met en parallèle les clichés pris sur l'embarcation et ceux pris au retour dans ce quartier de « La
Patrotte ».
Contrastes de couleurs
« L'idée est de montrer les contrastes de couleurs, opposer la nature à l'urbain », développe Sébastien Lefebvre, skipper connu pour avoir traversé l'Atlantique à la rame il y a six ans, qui a organisé la croisière des adolescents sur la Moselle la semaine
dernière.
« À partir de ces photos, l'ambition est d'aller vers l'écriture : d'abord des légendes, ensuite des histoires davantage développées », explique-t-il.
Sur place, échoué sur le gazon du parc, le voilier fait également l'objet de toutes les attentions : les jeunes matelots de la semaine dernière s'attèlent à le doter d'un panneau solaire ainsi que d'un système audio.
« C'est devenu leur bateau », constate Sébastien Lefebvre qui a profité de l'épopée sur l'eau pour enseigner les rudiments de la navigation aux adolescents.
« Cela leur a permis de s'autonomiser et de prendre des initiatives : ce sont désormais eux qui montrent à leurs copains ce qu'ils ont fait et comment faire. Les animateurs, maintenant, ce sont eux », ajoute-t-il.
Entre les déchets devenus œuvres d'art et le percement des trous pour installer le système électrique, Taha confirme : « C'était génial, on a pu conduire le bateau et ça s'est bien passé entre nous tous. »
Ses copains du quartier ne cachent pas leur envie de s'essayer également à la
navigation.
« Moi je veux faire Apollo 11 avec des packs de bière et des canettes. » : Dylan est l'un des dix jeunes d'un quartier populaire de Metz qui transforment en œuvres d'art les détritus récoltés lors d'une semaine en voilier sur la Moselle, écrit Paul Aubriat, de l'AFP.Au pied de leurs barres d'immeubles, les ados ont...
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