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Culture

Soirée entre amis

Il y avait, d'abord, le magicien Yared, qui, du bout de sa baguette émotionnelle, a définitivement conquis un public libanais qui avait longtemps espéré ce contact  physique.
Puis il y avait le passionné Dirck Brossé. Marchand de rêve qui, du bout de sa baguette musicale, a dispersé les notes du compositeur avec la complicité de 85 musiciens et de la soprano Gaëlle Méchaly.
Il y avait aussi l'âme de Anthony Mingella, sa présence et les amis discrets, Jean-Jacques Annaud, Michel Lancelot, Maïwen le Besco, venus spécialement pour l'occasion.
Il y avait enfin Juliette Binoche. L'actrice aux mille visages, au surprenant fou rire qui réussit toujours à fouetter sa mélancolie intime. Le peintre qui, lors de l'exposition « In eyes », avait  « dansé sur les toiles » en présentant 35 portraits de réalisateurs avec qui elle avait travaillé et 35 autoportraits de ses rôles accompagnés de poèmes.  Binoche la danseuse qui prend à bras le corps, bras le cœur sa vie et sa carrière pour se laisser emporter là où on ne l'attend pas, toujours en quête de l'imprévisible, de l'impossible. Beiteddine fut une escale de ses voyages improvisés. Une parenthèse heureuse.
Juliette Binoche dans ce cadre magique, discrète, retirée, antistar mais si belle étoile filante,  abordée par des libanais venus un à un la remercier d'avoir partagé ces instants d'éternité qui n'auront duré que quelques heures. Et qui se prennent à rêver de la voir danser sur les planches du Festival de Beiteddine son spectacle In-I qu'elle présente avec le célèbre chorégraphe britannique Akram Khan. «J'aurais bien aimé, dit-elle, mais nous avons décidé d'arrêter à la centième. C'était magnifique, mais épuisant. » Comment devient-on danseuse ? Un je ne sais pas, accompagné d'un rire, le sien, généreux, musical, et « C'est de la folie ! Une rencontre... »
Quelques mots volés, sans résistance. Juliette Binoche a ainsi illuminé en toute discrétion une soirée particulière. Et si l'envie la prenait de prolonger d'un soir ses cent représentations, ce serait, une fois de plus, « une folie ! » et un immense bonheur...
Il y avait, d'abord, le magicien Yared, qui, du bout de sa baguette émotionnelle, a définitivement conquis un public libanais qui avait longtemps espéré ce contact  physique.Puis il y avait le passionné Dirck Brossé. Marchand de rêve qui, du bout de sa baguette musicale, a dispersé les notes du compositeur avec la...

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