Rendant hommage à l'un des premiers martyrs de la presse libanaise, assassiné peu après le directeur du Hawadess, Sélim el-Laouzi, M. Antoine Atallah, représentant le ministre de l'Information, a rappelé que Riad Taha a été abattu à un moment où il déployait tous ses efforts pour rapprocher les points de vue des factions qui se combattaient. « La liberté a un prix que le Libanais s'est habitué à payer de son sang », a-t-il dit.
« Au Liban, a-t-il ajouté, le journalisme n'est pas un métier, ou une profession (...), mais un cénacle politique et national où se dessine l'avenir du Liban. » Et de rappeler que, très souvent, il a fallu à la presse libanaise relever « les défis de l'exil volontaire, de l'éloignement forcé et de l'occupation », pour remplir sa mission.
M. Atallah a par ailleurs souligné qu'il n'existe pas d'indépendance ou de démocratie sans presse libre. « Seule la possibilité de demander des comptes fait que les institutions ne sont pas des squelettes rongés par la mort et la pourriture », a-t-il dit, soulignant, pour finir, que la cérémonie du souvenir est une façon « d'humaniser la politique au Liban ».
Par ailleurs, MM. Fouad Haraké, de l'ordre de la presse, et Jihad Taha, fils du journaliste martyrisé, ont pris la parole pour rendre hommage à Riad Taha. Pour finir, une couronne a été déposée sur sa tombe.
commentaires (0)
Commenter