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Liban - La situation

De « inchallah » en « inchallah », le gouvernement se fait attendre

Le processus de formation du gouvernement et la polémique sur les armes du Hezbollah et le rôle de la Finul au Liban-Sud ont de nouveau été les vedettes de l'actualité politique, hier.
En ce qui concerne le nouveau gouvernement, la journée n'a pas apporté de nouveau, sinon que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, s'est rendu au palais présidentiel, d'où il a lancé un « inchallah » que certains ont jugé ambigu, et d'autres, prometteur.
C'est, une fois de plus, Wi'am Wahhab qui a joué les rabat-joie, en affirmant que le Premier ministre désigné ne parvient pas à prendre une initiative décisive sur le plan de la formation d'un nouveau gouvernement, et qu'il attend quelque chose qui, probablement, ne se produira pas.
Selon M. Wahhab, le blocage vient du Caire, qui espère voir... Fouad Siniora revenir au pouvoir comme Premier ministre. De là à penser qu'il existe une rivalité saoudo-égyptienne sur la scène libanaise, il n'y a qu'un pas que les mauvaises langues franchissent allègrement.
Sur un plan moins alambiqué, le patriarche maronite et M. Samir Geagea ont tous deux encouragé le Premier ministre désigné à aller de l'avant, fort de la majorité qui l'appuie. Mais apparemment, au vu de ce qui se passe au Liban-Sud, M. Hariri est convaincu qu'il va dans la bonne direction en mettant sur pied un gouvernement d'union nationale.
M. Farès Boueiz, qui a rendu visite à Nabih Berry, hier, a dit ne pas partager son optimisme en ce qui concerne la célérité dans la formation du nouveau gouvernement, estimant que cette problématique est liée à d'autres, de nature régionale, qui semblent plus incertaines qu'elles n'y paraissent.
Ainsi, des sources diplomatiques arabes en Syrie, citées par l'agence al-Markaziya, ont jugé improbable une visite du roi Abdallah d'Arabie à Damas, avant... l'automne. D'ici là, on l'imagine, bien des feuilles seront tombées des arbres...
M. Hariri a raison quand même sur un point : ce qui se passe au Liban-Sud est inhabituel, voire anormal. Pour camoufler un accident, on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. Selon notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, les rapports parvenus au palais Bustros précisent que le Conseil de sécurité examinera, lundi prochain 27 juillet, le dossier de ce curieux incident dénoncé hier par Alain Le Roy (ci-contre) et qui a conduit à une humiliation de la Finul, dont des membres ont été lapidés à coups de pierre ou bastonnés. Selon les rapports, précise Fleyhane, tous les membres permanents du Conseil de sécurité, excepté la Russie, ont jugé que l'existence d'un dépôt d'armement du Hezbollah, au sud du Litani, était une violation caractérisée de la résolution 1701.
En visite hier à Beyrouth, Daniel Shapiro (voir ci-dessous) a demandé à prendre connaissance des conclusions de l'enquête conjointe, menée par l'armée et la Finul, au sujet de cet incident. Shapiro, apprend-on aussi, rejoindra George Mitchell à Damas, aujourd'hui.
Le processus de formation du gouvernement et la polémique sur les armes du Hezbollah et le rôle de la Finul au Liban-Sud ont de nouveau été les vedettes de l'actualité politique, hier.En ce qui concerne le nouveau gouvernement, la journée n'a pas apporté de nouveau, sinon que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, s'est...

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