State Street, spécialisée dans la gestion d'actifs et la conservation de titres, a enregistré une perte exceptionnelle de 6,1 milliards de dollars du fait de moins-values enregistrées sur un portefeuille de billets de trésorerie adossés à des actifs, jusqu'ici logés hors bilan.
Le groupe avait annoncé il y a quelques semaines qu'il procéderait à une telle opération, sans en chiffrer précisément les conséquences financières.
State Street fait partie des 19 grandes banques qui avaient été auditées au printemps par le gouvernement américain avec ses « tests de résistance ». Elle avait été alors jugée suffisamment solide pour être autorisée à rembourser l'État fédéral des 2 milliards de dollars d'aides reçues à l'automne. Les dépréciations sur le portefeuille d'actifs à risques ont amputé le résultat par action de 7,91 dollars et le remboursement de l'aide de l'État de 0,23 dollar. Au total, la banque a enregistré une perte nette par action de 7,12 dollars.
La banque a néanmoins annoncé qu'elle avait réussi à renforcer ses fonds propres « corporels », nets des écarts d'acquisition et d'autres actifs immatériels du bilan, comme elle l'avait prévu en février. Le ratio de fonds propres « corporels » est supposé donner une image fidèle de la capacité d'une banque à résister aux imprévus de la conjoncture.