Rechercher
Rechercher

Cinema-

Nassim Amaouche a présenté en avant-première son film « Adieu Gary »

Adieu Gary, premier long-métrage du cinéaste français Nassim Amaouche, couronné à Cannes du Grand Prix dans la sélection la Semaine de la critique, a été présenté au Liban dans le cadre de la 48e édition de la Semaine qui se déroulait au cinéma Métropolis. Le jeune réalisateur, qui connaît déjà le Liban, nous a accordé un entretien en réaffirmant son amour pour ce pays qui sent bon la douceur de vivre.
L'action d'Adieu Gary se déroule dans l'Ardèche, un paysage un peu lunaire où il semble que le temps s'est arrêté. Cette fiction, une sorte de chronique de vie, car elle met en scène un échantillonnage de personnes et évoque leur quotidien, parle d'une certaine réalité post-industrielle. Une œuvre à la fois réaliste et poétique que Jean-Pierre Bacri, acteur et producteur du film, a très justement qualifiée de « réalisme poétique », dit Amaouche.
Dans cette cité ouvrière vidée de sa population, sorte de « no man's land » onirique qui ne se situe ni dans le temps ni dans l'espace, certains habitants ont décidé quand même d'y rester. Parmi eux, Francis, un ouvrier consciencieux, son fils Samir, qui sort de prison, et Maria, la voisine (Dominique Reymond) vivant avec son fils José qui veut croire que son père est Gary Cooper.
Des personnages attachants et reliés l'un à l'autre par le « lieu », qui est en soi un comédien à part . « En effet, dit le cinéaste, le lieu de l'action est aussi un personnage. J'ai effectué beaucoup de recherches (six mois) avant de tomber sur cet espace qui évoque les westerns. J'ai beaucoup d'admiration pour les cinéastes qui utilisent un genre pour être accessible au public. Ainsi, c'est par ce prétexte habile du genre du western, illustré également par la présence de Gary Cooper - schéma par excellence d'un certain rêve capitaliste américain - que le jeune metteur en scène exprime sa vision du monde et les changements culturels, sociaux et politiques survenus ces dernières décennies. »
Des références à la culture de l'Oncle Sam, ainsi qu'à la diabolisation des Arabes comme des clins d'œil amusés que Nassim Amaouche parsème tout au long du film.
Après avoir étudié à  l'Institut international de l'image et du son, section réalisation, Nassim Amaouche se fait remarquer avec son court-métrage De l'autre côté (2004) et pour son documentaire Quelques miettes pour les oiseaux (2006) distingués comme « Léopard de demain » au Festival de Locarno. « Mes œuvres sont différentes l'une de l'autre. J'essaye de sortir du sillon et de ne pas être cohérent avec moi-même », précise le réalisateur qui se dit enchanté de ces prix qui sont une reconnaissance pour son travail.
Avec Nassim Amaouche, ce n'est pas ce qu'on dit dans un film qui importe, « parler du désœuvrement d'une population est banal », mais la manière dont on le dit. C'est pourquoi, avec subtilité, sans aucun naturalisme ni didactisme, Adieu Gary, porté par un casting aussi harmonieux que talentueux, distille son message avec amertume, mais également tout en douceur.
Adieu Gary, premier long-métrage du cinéaste français Nassim Amaouche, couronné à Cannes du Grand Prix dans la sélection la Semaine de la critique, a été présenté au Liban dans le cadre de la 48e édition de la Semaine qui se déroulait au cinéma Métropolis. Le jeune réalisateur, qui...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut