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Technologies - Consoles

Coup d’arrêt pour les jeux vidéo après trois années de forte croissance

Finie la croissance insolente de ces trois dernières années, le marché des jeux vidéo est attendu en recul en 2009, un coup d'arrêt toutefois lié au cycle de vie des consoles plutôt qu'à la crise, selon les professionnels du secteur.
De janvier à mai, le recul a été de l'ordre de 14 % en France, à 914 millions d'euros, a indiqué Tristan Bruchet, analyste de l'institut GfK, lors d'une conférence de presse.
Sur l'ensemble de l'année, le repli devrait se limiter à 5 %, des grosses productions étant attendues au second semestre (Assassin's Creed II, Modern Warfare 2, Wii Sports Resort, Mario et Sonic aux Jeux olympiques d'hiver...) après un catalogue relativement pauvre au premier.
Si les logiciels résistent (+1 % prévu en 2009), les consoles, elles, voient leurs ventes inexorablement chuter (-9 %).
« 2009 est une année de transition », a expliqué M. Bruchet. Après trois années de croissance à deux chiffres, l'industrie entre dans une phase de déclin, les foyers ayant atteint un taux d'équipement élevé (41 %), à l'image de ce qui s'est passé en 1999 et 2003.
Les consoles portables DS de Nintendo et PSP de Sony entrent ainsi dans leur cinquième année d'existence - même si la récente version DSi a permis de stimuler les ventes - tandis que leurs homologues de salon (Xbox 360, PlayStation 3 et Wii) datent déjà de 2005-2006.
« Ce marché progresse par bonds successifs à chaque génération » de consoles, explique à l'AFP Georges Fornay, président de Sony Computer Entertainment dans l'Hexagone : « C'est une question de cycle, pas de crise. » De toute façon, « on ne gagne pas de l'argent sur le matériel, ce qui compte, c'est le contenu », affirme-t-il, refusant d'évoquer à ce stade une éventuelle baisse de prix de la PS3 qui arriverait à point nommé pour stimuler les ventes.
Même analyse du côté de Nintendo, qui subit lui aussi l'essoufflement du marché. « Dans la seconde partie du cycle, il est normal que les volumes ne progressent plus », souligne Stephan Bole, directeur de la filiale française.
Seule machine à tirer son épingle du jeu, la Xbox profite d'un prix attractif (179 euros, contre 249 pour le Wii et 399 pour la PS3). « Nous restons en croissance nette et à deux chiffres », assure François Ruault, à la tête de la division grand public chez Microsoft France.
Du côté des éditeurs, le ralentissement se fait certes sentir, mais le ton est plutôt à l'optimisme. Le numéro un français Ubisoft prévoit par exemple un marché en hausse de 5 % cette année. Le japonais Sega mise lui aussi sur « un secteur préservé, les gens privilégiant les loisirs à domicile en période de crise ». À long terme, de nouveaux moteurs de croissance vont soutenir le marché mondial, évalué à près de 50 milliards d'euros l'an dernier, estime par ailleurs Laurent Michaud, responsable des loisirs numériques à l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate).
Parmi ceux-ci, les jeux en ligne, mais surtout les applications sur terminaux portables - téléphones ou consoles - qui pourraient devenir le premier segment du secteur en 2013, à l'aube de l'arrivée d'une nouvelle génération de consoles de salon.
Avant l'apparition de celles-ci, il faudra compter aussi sur le lancement par les fabricants d'accessoires ou de manettes spéciales, dans la lignée de la Wii, pour attirer toujours plus d'acheteurs grand public. Le projet « Natal » de Microsoft, qui permettra à l'aide de caméras une reconnaissance de la voix du joueur et des mouvements de son visage, est notamment très attendu.

De janvier à mai, le recul a été de l'ordre de 14 % en France, à 914 millions d'euros, a indiqué Tristan Bruchet, analyste de l'institut GfK, lors d'une conférence de presse.Sur l'ensemble de l'année, le repli devrait se limiter à 5 %, des grosses productions étant attendues au second semestre (Assassin's Creed II, Modern Warfare 2,...
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