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Économie - Énergie

Le projet de gazoduc Nabucco avance, mais il reste des problèmes à résoudre

Un accord sera signé entre les cinq pays concernés le 13 juillet à Ankara.
Le projet de gazoduc Nabucco, qui doit réduire la dépendance de l'Union européenne vis-à-vis du gaz russe, a franchi une nouvelle étape hier avec l'annonce de la signature, le 13 juillet à Ankara, d'un accord entre les cinq pays concernés, mais de nombreux problèmes demeurent.
Le ministre bulgare de l'Économie et de l'Énergie Petar Dimitrov a annoncé à Varna (Est) que « l'accord intergouvernemental sur le projet de gazoduc Nabucco sera signé en Turquie le 13 juillet ».
L'information a été rapidement confirmée par le gouvernement turc qui prépare le programme de la cérémonie de signature de cet accord de principe entre l'Autriche, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie.
La Commission européenne, sous les auspices de laquelle l'accord en question a été négocié, a été invitée à la cérémonie le 13 juillet, selon l'un de ses porte-parole, pourtant resté discret sur le contenu de l'accord.
Le projet Nabucco, lancé il y a sept ans pour réduire la dépendance de l'Union européenne aux livraisons de gaz russe, prévoit la construction d'un gazoduc de 3 300 km de long pour transporter 31 milliards de m3 de gaz par an en provenance d'Asie centrale, notamment vers l'Union européenne, en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe.
Nabucco devrait entrer en service en 2014. Son coût est actuellement estimé à près de 8 milliards d'euros, et ses responsables sont toujours à la recherche d'investisseurs, une tâche plus difficile depuis la crise économique mondiale.
La Commission européenne avait débloqué en janvier dernier 250 millions d'euros pour le soutenir.
L'accord intergouvernemental, qui sera signé à Ankara, doit notamment définir les conditions précises d'approvisionnement et d'utilisation des installations du projet dans les pays concernés.
Or, selon des responsables turcs en visite à Bruxelles la semaine dernière, Ankara souhaiterait garantir son propre approvisionnement en gaz et ne pas servir seulement de transit pour l'UE, et par ailleurs pouvoir, le cas échéant, revendre du gaz qu'elle recevrait via ce gazoduc.
La date de la signature de l'accord entre les cinq gouvernements a été plusieurs fois reportée, notamment en raison de la lenteur des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE. Seuls 11 des 35 « chapitres » thématiques qui jalonnent le processus d'adhésion (le 11e a été ouvert cette semaine) ont été ouverts.
Celui sur les questions énergétiques, entre autres, reste fermé et, selon une source diplomatique proche de la présidence suédoise de l'UE, il ne sera pas facile de l'ouvrir d'ici à la fin de l'année, compte tenu des résistances de plus en plus fortes à l'entrée de la Turquie dans l'UE.
En visite à Bruxelles le 26 juin dernier, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait évoqué de façon voilée un lien entre Nabucco et ces négociations bloquées. « Nos amis européens ont une approche unilatérale sur cette question » en demandant l'appui d'Ankara sur le passage du gazoduc sans rien donner en retour, avait-il indiqué.
D'autres questions restent en suspens sur l'approvisionnement en gaz du projet, les Européens attendant toujours d'avoir l'accord de pays-clés comme le Turkménistan, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan.
Enfin, le projet Nabucco entre en concurrence avec un autre projet de gazoduc, South Stream : développé par le géant russe Gazprom et l'italien ENI, celui-ci doit passer sous la mer Noire pour relier la Russie à la Bulgarie.
Le projet de gazoduc Nabucco, qui doit réduire la dépendance de l'Union européenne vis-à-vis du gaz russe, a franchi une nouvelle étape hier avec l'annonce de la signature, le 13 juillet à Ankara, d'un accord entre les cinq pays concernés, mais de nombreux problèmes demeurent.Le ministre bulgare de l'Économie et de...

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