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Économie - Aéronautique

Salon du Bourget 2009 : éclaircie dans un ciel toujours sombre

L'européen Airbus a annoncé la commande de 127 avions.
Le Salon du Bourget, qui a fermé ses portes hier, aura été pour ses cent ans une éclaircie dans le ciel aéronautique en crise, avec 127 avions commandés auprès de l'européen Airbus, caracolant ainsi devant son rival américain Boeing.
La 48e édition de ce Salon biennal - le plus grand au monde du secteur - a attiré au total 360 000 visiteurs, « soit à peu près le même niveau que celui de 2007 », a indiqué à des journalistes le commissaire du Salon, Louis Le Portz.
En raison de la morosité conjoncturelle, les visiteurs professionnels, auxquels le Salon était consacré de lundi à jeudi, ont été un peu moins nombreux qu'il y a deux ans : 140 000 contre 150 000 en 2007, a précisé M. Le Portz. « Ce qui prouve que les sociétés ont fait quelques économies », a-t-il estimé.
L'avionneur européen Airbus, sous pression depuis le crash de l'A330 d'Air France entre Rio et Paris le 1er juin, a profité du Salon pour annoncer des contrats d'une valeur de 12,9 milliards de dollars.
Un bilan bien moindre que celui enregistré il y a deux ans, quand le secteur vivait un véritable âge d'or : 98 milliards de dollars, record absolu dans l'histoire d'Airbus.
Ces contrats comprennent des commandes ferme pour 58 appareils, pour près de 6,4 milliards de dollars, et des intentions d'achat sur 69 appareils supplémentaires estimés à 6,5 milliards de dollars.
Le rival d'Airbus, l'américain Boeing, n'a quant à lui rendu publique qu'une seule commande ferme : celle de deux moyen-courriers 737-800 par la compagnie MC Aviation Partners (MCAP), filiale du groupe japonais Mitsubishi, pour 153 millions de dollars. Boeing, contrairement à Airbus, annonce généralement ses commandes au fur et à mesure qu'il les reçoit, en gardant très peu pour les Salons professionnels.
Le Bourget a également été l'occasion d'annoncer une avancée dans la négociation de la vente de l'avion de combat Rafale de l'avionneur français Dassault aux Émirats arabes unis. Ces derniers ont fait savoir officiellement vendredi avoir remis à la France leurs exigences techniques pour cet appareil, qui n'a pour l'instant jamais été exporté. « Une excellente nouvelle », s'est félicité le président français Nicolas Sarkozy. Les Émiratis avaient dit en 2008 envisager « sérieusement » de remplacer à partir de 2013 leur soixantaine de Mirage 2000 par le dernier-né des avions de combat de Dassault Aviation.
Côté démonstrations, le public a été choyé pour les 100 ans du Bourget, sous un ciel alternant nuages et belles éclaircies.
La Patrouille de France a fait son grand retour ce week-end au Salon après 36 ans d'absence, avec le vol de ses huit Alphajet. La « PAF » avait été bannie après le crash du Tupolev 144 le 3 juin 1973, en plein Salon du Bourget, qui avait fait 13 morts.
Une trentaine d'avions anciens, témoins des années 1909 à 1960, ont également volé, comme l'appareil avec lequel Louis Blériot avait traversé la Manche.
Et les prouesses du nouveau biréacteur de transport régional du russe Soukhoï, le Superjet-100, et du drone hélicoptère Camcopter de l'autrichien Schiebel, premier drone (avion sans pilote) à réaliser un vol au Salon, ont particulièrement nourri le spectacle.
Le Salon du Bourget, qui a fermé ses portes hier, aura été pour ses cent ans une éclaircie dans le ciel aéronautique en crise, avec 127 avions commandés auprès de l'européen Airbus, caracolant ainsi devant son rival américain Boeing.La 48e édition de ce Salon biennal - le plus grand au monde du secteur - a...

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