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Cinema- - Entre parenthèses

Les Enfants du paradis*

Alors que les enfants du film Le Ruban blanc de Mickael Haneke viennent de lui offrir la Palme d'or, il nous vient à l'esprit cette ribambelle de gosses qui ont marqué les films de leurs prestations. Qui d'entre nous peut oublier le regard fixe du petit Antoine Doinel à la fin du film Les Quatre cents coups ? Regard qui en dit long sur le refus de grandir et la volonté de rester confiné dans la bulle de l'enfance ?
Il y a en effet dans les films de François Truffaut une présence très forte des enfants. D'après Eugene P. Walz, « bien que les enfants soient le foyer de seulement quatre de ses films, il n'existe pas de film de Truffaut qui n'ait pas au moins un enfant ». Par ailleurs, ses personnages adultes semblent n'avoir pas quitté le monde de l'enfance. Truffaut indique qu'il aime tourner avec des enfants « parce que je suis metteur en scène débutant et que les adultes ont déjà joué, avoua-t-il. Ayant grandi à Paris dans le quartier de Pigalle pendant la guerre, j'ai eu à souffrir de la cruauté des adultes, jamais de celle d'autres enfants, et l'amour que je leur porte m'amène souvent à les montrer dans mes films. » Ainsi, tourner les films avec les enfants est pour le cinéaste une occasion de retourner à sa propre enfance. Par ailleurs, les enfants « amènent avec eux automatiquement la poésie », dit-il.  
Les Mistons (1957), Les Quatre cents coups (1959), L'Enfant sauvage (1967) et L'Argent de poche (1976) sont  définitivement les œuvres qui illustrent une tendresse et une mélancolie propres à ce metteur en scène qui a marqué le cinéma français.
Mais Truffaut n'est pas le seul à avoir parlé des enfants et à les avoir mis sous les projecteurs. Rappelons The Kid de Charlie Chaplin, Le Voleur de bicyclette de De Sica, ou encore Champ ou Little Lord Fontleroy (à n'en citer que ceux-là). Si ces chères têtes blondes nous ont éblouis dans des comédies comme Mathilda ou Parent's Trap, elles devaient néanmoins servir parfois de cerveaux maléfiques aux films d'horreur. Ce cher et doux Damien a bien versé du sang tout au long de la saga The Owmen, tandis que Regan MacNeil, portant robe à fleurs, se transformait en 1973 en une affreuse créature, insultant et crachant un fluide gluant vert dans The Exorcist, sans oublier le mignon petit Toshui, Ju-On dans The Grudge. Et si l'angélique et  malicieux MacCaulay Culkin avait attendri la planète entière dans Home Alone, c'est en mauvais garnement qu'on le revoit en 1993 dans The Good Son .
Drew Barrymore dans ET de Spielberg, Anna Sophia Robb dans Race To Witch Mountain d'Andy Fickman ou Abigail Breslin dans Litte Miss Sunshine de Jonathan Dayton et, récemment, Azharuddin Mohammed Ismail et Rubina Ali, les célèbres enfants de Mumbai de Slumdog Millionaire. Autant de charme, de naïveté et d'étincelles dans les yeux qui nous font leur dire non pas Au revoir les enfants (Louis Malle) mais bien le bonjour à l'écran.

*Les Enfants du paradis, d'Alain Carné. 
Alors que les enfants du film Le Ruban blanc de Mickael Haneke viennent de lui offrir la Palme d'or, il nous vient à l'esprit cette ribambelle de gosses qui ont marqué les films de leurs prestations. Qui d'entre nous peut oublier le regard fixe du petit Antoine Doinel à la fin du film Les Quatre cents coups ? Regard qui en dit long sur le refus de grandir et...

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