Je cavale dans les couloirs, monroesque avec mes gentils collègues, à la recherche du bureau de mon Abdo chéri que j'ai connu tout sautillant dans son youpala bleu dans son fief metniote. Chéri chéri, tu dois ab-so-lu-ment m'expliquer les élections, je n'ai que toi, je ne comprends rien, m'égosille-je en débarrassant son bureau pour y étaler nappe, cake et champagne. Le Chakhtoura, galant comme un Sicilien, éteint son cigare, m'embrasse neuf fois et me demande : depuis quand tu t'intéresses à la politique, ma divine ? Ecoute, ton père a fait en sorte que tu puisses voter, alors vas-y, mais essaye d'éviter de donner ta voix à celui que tu trouves le plus sexy ou alors en fonction de ta couleur préférée, tous les candidats se valent et ne valent rien. Tu voteras pour un projet, ma divine, pour le Liban que tu aimes et que tu défends. Bon, je n'ai rien compris, mais ce n'est pas bien grave. J'exige qu'il m'accompagne, peut-être pas nécessairement derrière l'isoloir, et qu'il me note sur une feuille pixelisée de mon carnet Rhodia relooké par Paul Smith les noms que je dois glisser dans l'enveloppe. Je suis comme ça moi, quand j'aime, je fais radicalement confiance, miam-miam.
Lifestyle - Hotte d’or
Ma leçon de politique
OLJ / Par Marguerite K., le 03 juin 2009 à 23h22
Je cavale dans les couloirs, monroesque avec mes gentils collègues, à la recherche du bureau de mon Abdo chéri que j'ai connu tout sautillant dans son youpala bleu dans son fief metniote. Chéri chéri, tu dois ab-so-lu-ment m'expliquer les élections, je n'ai que toi, je ne comprends rien, m'égosille-je en débarrassant son bureau pour y étaler nappe, cake et champagne. Le Chakhtoura, galant comme un Sicilien, éteint son cigare, m'embrasse neuf fois et me demande : depuis quand tu t'intéresses à la politique, ma divine ? Ecoute, ton père a fait en sorte que tu puisses voter, alors vas-y, mais essaye d'éviter de donner ta voix à celui que tu trouves le plus sexy ou alors en fonction de ta couleur préférée, tous les candidats se valent et ne valent rien. Tu voteras pour un projet, ma divine, pour le Liban que tu aimes et que tu défends. Bon, je n'ai rien compris, mais ce n'est pas bien grave. J'exige qu'il m'accompagne, peut-être pas nécessairement derrière l'isoloir, et qu'il me note sur une feuille pixelisée de mon carnet Rhodia relooké par Paul Smith les noms que je dois glisser dans l'enveloppe. Je suis comme ça moi, quand j'aime, je fais radicalement confiance, miam-miam.
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