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Culture - Exposition

Les « Psychédélicatesses » de Marwan Nahlé

Marwan Nahlé présente une nouvelle cuvée de ses « Psychédélicatesses » au Art Lounge*.   

Foulard « malaisien » noué à la pirate sur la tête, petit bouc savamment dessiné au menton et chemise fleurie entrouverte sur un tee-shirt... Le nouveau look de Marwan Nahlé est inspiré de sa dernière virée à travers le monde. Un parcours asiatique cette fois - Laos, Thaïlande, Bali, Bornéo - pour ce grand voyageur qui nourrit, dit-il, son travail artistique de ses pérégrinations.
Nouveau look et nouvelle cuvée donc de tableaux-sculptures, ces « Psychédélicatesses » élaborés, comme toujours chez Marwan Nahlé, à partir d'objets recyclés. Ardent pourfendeur de nos sociétés de consommation et adepte du recyclage à tout crin, le fils de Wajih Nahlé préfère, à l'esthétisme de la peinture traditionnelle, l'élaboration de toiles en « assemblages » de matières mixtes puisées aussi bien dans la nature que récupérées des rebus de l'industrie à outrance !
Dans les œuvres accrochées, du bois, du sable, des coquilles, du gravier, du verre poli s'acoquinent avec des perles, des paillettes, des plumes, des tubes, un enchevêtrement de fils de toutes sortes, des morceaux de plastique, des poupées démembrées, des brosses à chaussures, des bracelets métalliques de montres, des masques de la Saint-Sylvestre, des éventails... Pour former des « portraits » de guitariste rock, de sirène flingueuse, d'anges à ailes au bassin ou de drôles d'oiseaux ainsi que des « sculptures » d'odalisques pseudo-asiatiques ou des « Tanks-hoovers » censés débarrasser la terre de la guerre et de ses soldats !
Tout un univers kitsh, déluré, déjanté, drôle et provocateur se dégage de cet ensemble de tableaux tridimensionnels aux compositions, cependant, étonnamment équilibrées. C'est là le point fort de cet artiste, que d'aucuns trouvent trivial, mais qui sait néanmoins, dans ce travail d'accumulation, s'arrêter à la lisière de la surcharge.
Et comme toujours, à travers son art « transformiste », ce peintre qui fait feu de tout bois - en piochant aussi bien dans les rebus de matières que dans la psyché collective - n'hésite pas à s'engager sur les terrains glissants du cocktail métaphysique, spirituel et érotique. Surtout dans une série de multicollages imprimés sur toiles et retravaillés à la peinture, où il s'attaque « inconsciemment », dit-il, aux symboles de rédemption, aux imageries religieuses ou encore au sexe des anges... Des « psychédelicatesses » (du titre de l'exposition) qui prouvent, s'il en faut, que Marwan Nahlé reste rebelle à tout ce qui entrave sa liberté d'expression.

Foulard « malaisien » noué à la pirate sur la tête, petit bouc savamment dessiné au menton et chemise fleurie entrouverte sur un tee-shirt... Le nouveau look de Marwan Nahlé est inspiré de sa dernière virée à travers le monde. Un parcours asiatique cette fois - Laos, Thaïlande, Bali, Bornéo...

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