Des prix pour les journalistes engagés

Le prix Samir Kassir

Le 2 juin seront révélés les noms des lauréats de la quatrième édition du « Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse ». Décerné depuis 2006 par la Commission européenne en association avec la Fondation Samir Kassir, le prix Samir Kassir perpétue l'engagement du journaliste et écrivain en faveur des droits de l'homme et de l'État de droit. Ce prix est ouvert aux candidatures du pourtour méditerranéen, du Moyen-Orient et du Golfe. Il récompense un article d'opinion ainsi qu'une enquête ou un reportage.

Le prix Lorenzo Natali

Organisé en partenariat avec Reporters sans frontières et l'Association mondiale des journaux, le prix Lorenzo Natali, instauré en 1992, récompense les journalistes engagés pour les droits de l'homme, la démocratie et le développement. Ce prix, qui fait partie intégrante de la politique de développement de la Commission européenne, s'adresse aux journalistes du monde entier. Pour l'édition 2008, plus de 1 500 journalistes de 151 pays y ont participé. Cette année, les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 30 juin 2009 (www.prixnatali2009.eu).
Lorenzo Natali, un politicien italien né en 1922 et décédé en 1990, fut un militant convaincu des idéaux
européens.

Témoignage

Pour Mohammad Hussein - journaliste jordanien travaillant pour Reuters -, primé en 2007 pour un article sur les crimes d'honneur, gagner un prix comme le prix Natali est « d'abord une reconnaissance donnée à un journaliste dont le message est souvent noyé sous les pressions politiques. Les journalistes travaillent dur pour porter une cause, pour lutter pour la justice et la liberté, mais les journalistes eux-mêmes sont rarement libres de faire ce qu'ils veulent pour aider. Ce prix est une petite lumière dans la nuit d'oppression qui couvre cette partie du monde », explique-t-il. Si ce prix n'a pas eu d'impact réel sur sa carrière, Mohammad reconnaît que gagner ce prix « permet d'accroître la confiance que l'on a en soi-même et donc de repousser encore les frontières des possibles ».
Mohammad souhaite néanmoins que l'Union européenne ne se limite pas à primer le travail des journalistes, mais prenne également des positions fermes contre certains gouvernements et leur politique, en faisant pression, notamment à travers leurs aides financières, pour une amélioration des droits de l'homme et des réformes politiques.