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Lifestyle - Patrimoine

Dans les Pouilles, la folie des « trulli »

Les Anglais les achètent, les Japonais s'y marient : l'engouement pour les « trulli », ces drôles de maisons au toit conique typiques des Pouilles (sud de l'Italie), déchaîne la spéculation immobilière, mais a aussi permis de restaurer et préserver ce patrimoine unique.
« Le classement d'Alberobello au patrimoine de l'Unesco en 1996 a généré énormément de publicité à l'étranger et c'est aujourd'hui le site touristique le plus visité des Pouilles, on peut vraiment parler de boom », résume Donato Mastronardi, responsable de l'agence de location saisonnière Trulli Holiday. Entre Bari et Brindisi, la vallée d'Itria offre un paysage tout droit sorti d'un livre de contes : on s'attendrait presque à voir surgir un gnome à la porte des maisonnettes qui poussent leur toit pointu à travers les arbres, ou dans les rues d'Alberobello, où 1 500 de ces « trulli » offrent une concentration dépaysante.
« Les oliviers, la douceur des collines, les couleurs... c'est ce qui plaît à nos visiteurs. Nous sommes contactés quasiment tous les jours par des Japonais. Pour eux, se marier ici représente quelque chose d'exceptionnel », explique à l'AFP M. Mastronardi, montrant l' « église-trullo » de la petite ville agrémentée elle aussi de clochers coniques de pierres grises.
Contrairement aux Japonais, les Anglais viennent dans la vallée d'Itria pour acheter des « trulli »: « cela a commencé il y a cinq ans quand la livre sterling était forte et qu'ils voulaient investir dans la pierre. Pour accompagner ce phénomène, la compagnie aérienne Ryanair a commencé à développer des lignes directes depuis Londres », souligne Donato Mastronardi.
Une manne pour les habitants de la zone, qui se mettent à restaurer leurs « trulli » souvent oubliés dans un coin de champ depuis plusieurs dizaines voire centaines d'années, les exemplaires les plus anciens de ces petites constructions rondes remontant aux années 1500. « Les toits étaient montés en pierres sèches car, à l'époque, les paysans n'avaient pas l'autorisation des seigneurs pour construire sur ces terres ; ils pouvaient donc rapidement faire tomber ce toit lors d'une inspection et il était aisé de le reconstruire en l'espace d'une nuit », explique M. Mastronardi.
Acheter un « trullo » coûte aujourd'hui de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d'euros, selon son état, son aménagement - certains n'hésitent pas à l'agrémenter d'une piscine - et s'il est vendu seul ou en « groupes », option très recherchée pour l'hébergement de familles. À la location, les prix sont sensiblement les mêmes que pour un hôtel et oscillent entre 70 et 110 euros pour une chambre double.
Les Anglais les achètent, les Japonais s'y marient : l'engouement pour les « trulli », ces drôles de maisons au toit conique typiques des Pouilles (sud de l'Italie), déchaîne la spéculation immobilière, mais a aussi permis de restaurer et préserver ce patrimoine unique.« Le classement d'Alberobello au...

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