Rechercher
Rechercher

Diaspora - Success Story

Paul Boulos reçoit la médaille « Ellis Island » et la dédie à sa mère, « Sitt Marie-Rose » 

Paul Farès Boulos, une autorité en matière d'ingénierie hydraulique et de distribution d'eau, dynamique PDG de MWH Soft et fournisseur mondial d'applications spécialisées dans le domaine du logiciel, vient d'entrer dans la légende américaine.

Paul Boulos, qui a 25 ans de carrière derrière lui, détenteur de nombreuses distinctions honorifiques, a été sélectionné cette année parmi les lauréats de la prestigieuse médaille d'honneur « Ellis Island ». Celle-ci est attribuée par la Coalition nationale ethnique (NECO), et M. Boulos l'a reçue le 9 mai lors d'un somptueux dîner de gala à Ellis Island même. Des présidents des États-Unis, des chefs d'entreprise, des prix Nobel et des artistes de renom ont déjà obtenu cette médaille par le passé.
Paul Boulos a dédié ce prix à la mémoire de sa mère, sa « source d'inspiration » et l'héroïne du roman d'Etel Adnan Sitt Marie-Rose. Lors d'un entretien accordé à L'Orient-Le Jour à New York, il souligne que sa mort tragique a marqué profondément sa vie. D'origine syrienne, sa mère, qui s'occupait d'enfants souffrant d'handicaps mentaux à Beit Méry, avait été kidnappée, torturée et tuée en 1976, alors qu'il n'avait que 14 ans. « Quand je pense à Marie Rose, je revois son beau visage éclairé d'un grand sourire plein d'énergie et d'espoir, dit-il. Le plus beau cadeau qu'elle m'ait offert est son esprit d'amour et de paix. Elle m'a montré la manière de traiter les autres avec compassion, m'a transmis la patience et la force de persévérer. Elle m'a inculqué le don de donner. Grâce à elle, j'ai cette capacité d'aimer. »
 Il avoue que sa vie professionnelle ne peut être couronnée de succès sans le soutien de sa femme Katya à qui il rend hommage, de sa fille Daria, qu'il appelle « nour (lumière) de sa vie », et l'affection de sa sœur, cheikha Rima al-Sabah, épouse de l'ambassadeur du Koweït aux États-Unis, cheikh Salem Abdallah al-Jaber al-Sabah.

L'histoire d'un succès
« Fier » de ses origines du Koura, de Kfar Kaa plus précisément, Paul Boulos est né à Beyrouth, en 1963, de père libanais et de mère syrienne. Après des études secondaires au Collège protestant, il entame des études de génie à l'AUB puis se rend aux États-Unis, en 1983, pour suivre des études poussées et décroche un  BS, un MS et un doctorat en génie civil à l'Université du Kentucky. Il y démarre sa carrière professionnelle en tant que professeur assistant. Conscient des problèmes d'eau potable dans le monde et de leurs tragiques conséquences, il développe des logiciels pour analyser les flots et les pressions des systèmes de distribution d'eau. Il met au point Kypiped, un logiciel informatique fournissant une méthode de suivi et de modélisation de la qualité de l'eau dans les grands réseaux multisources. Cette méthode fournit une solution pour les sources d'approvisionnement applicable à l'eau potable et à l'irrigation. Pionnier dans son domaine, il devient rapidement une autorité et sert de modèle en matière d'ingénierie hydraulique et de distribution d'eau potable. 
À partir de là, la carrière de Paul Boulos évolue rapidement. Il se lance dans l'arène des grandes entreprises internationales et travaille pour MHW Global, une des trois plus grandes compagnies mondiales dans les domaines de l'énergie, des eaux et des eaux usées, implantée dans 35 pays, employant plus de 7 500 personnes avec des revenus annuels dépassant 1,4 milliard de dollars. Il devient PDG de la filiale MWH Soft, un « leader » incontesté de l'industrie des eaux et des eaux usées qui emploie 7 900 personnes. Aujourd'hui, quelque 70% des villes aux États-Unis utilisent ce logiciel, et l'entreprise compte des clients dans quarante pays répartis sur les cinq continents. Sous son « leadership », la firme connaît une remarquable croissance.

Héritage libanais et importance de l'éducation supérieure
Quel impact le Liban a-t-il eu sur sa vie professionnelle? « Ayant grandi au Liban, j'ai appris le sens de la famille et de la communauté, ainsi que la valeur du travail, de la persistance et de l'éducation supérieure, répond M. Boulos. C'est une culture qui m'a donné une base et des ailes pour suivre mes rêves et en faire ma vocation. » « Je crois fermement à l'importance de l'éducation supérieure, poursuit-il. Je suis actif dans des organisations éducatives telles que Amideast, (une ONG américaine qui œuvre pour promouvoir les services éducationnels entre les États-Unis et le monde arabe) et la Lebanese American University (LAU). L'éducation ouvre les portes à des opportunités illimitées dans le domaine personnel et professionnel, et a un effet indubitablement positif sur la vie des gens. L'éducation est la clé du succès, elle est essentielle au développement d'une société démocratique et prospère, et c'est un critère majeur pour réussir au niveau de l'économie globale. »
Avant la cérémonie, M. Boulos et son épouse Katya ont pris part au dîner donné en leur honneur par Waël Chehab et son épouse Lina, en leur résidence, en présence de nombreux entrepreneurs, banquiers, académiciens et hommes d'affaires, dont notamment l'ancien ambassadeur des États-Unis en Syrie et actuel président d'Amideast,  Théodore Kattouf, Edward M. Shiner de la LAU, Edgar Y. Choueiri, président de Princeton University, Wadih et Trudy Jreidini, Paul et Nada Anid, Ray Debbané et Carmen Chahine, Rachid et Roula Baddoura, Edgar et Denise Chaar, Adib Kassis et Halim Zeenny.
La médaille d'honneur Ellis Island est accordée aux Américains qui se sont distingués comme citoyens des États-Unis et qui ont su préserver leur identité d'origine tout en devenant partie intégrante de la société américaine. Symbole de la diversité du pays, Ellis Island, qui se situe à l'embouchure de la Hudson River à New York, a été pendant des décennies le principal port d'entrée pour les immigrants qui arrivaient aux États-Unis. Devenue aujourd'hui un musée de l'immigration, la grande salle est conservée telle quelle était entre 1918 et 1924 en souvenir des milliers d'immigrants qui ont franchi ce seuil. Les noms d'un grand nombre Libanais de la diaspora figurent sur la liste de ces immigrants.
Paul Boulos, qui a 25 ans de carrière derrière lui, détenteur de nombreuses distinctions honorifiques, a été sélectionné cette année parmi les lauréats de la prestigieuse médaille d'honneur « Ellis Island ». Celle-ci est attribuée par la Coalition nationale ethnique (NECO), et M. Boulos...