À l'initiative de la Mission culturelle de l'ambassade de France, les experts se pencheront, du 14 au 29 mai, sur la ville, ses transformations à travers l'histoire et ses possibles évolutions futures. Ils apporteront des éléments d'analyse sur son devenir et son patrimoine architectural urbain, dont la conservation « est une véritable entreprise culturelle et un facteur important pour le développement touristique et économique », a dit Jany Bourdais, attaché culturel et audiovisuel près l'ambassade de France. La thématique - qui tentera de fournir un éclairage synthétique, culturel et pédagogique - s'articulera autour de quatre volets. Le premier comprend une exposition intitulée « Beyrouth 1920-1940, architecture domestique », qui se tiendra à la Mission culturelle, du 14 mai au 12 juin, et retracera l'évolution de la maison beyrouthine aux trois arcades à un immeuble de rapport. La mise en scène de ce spectacle urbain est le résultat d'un travail exhaustif de terrain et de documentation, réalisé, entre 1990 et 1998, par Robert Saliba, professeur à l'Université américaine de Beyrouth. Un livre portant sur le sujet avait été publié par l'ordre des ingénieurs et architectes de Beyrouth en 1998. Il sera réédité en une version française et présenté lors du Salon du livre, le 22 octobre prochain, a signalé M. Bourdais.
La pièce centrale de l'exposition sera toutefois la maquette de l'immeuble Barakat (Sodeco), réalisée à l'échelle 1/50e par LGA (Lebaneese Group Architects). La réhabilitation de cette « icône exceptionnelle » des années 20-30 et son aménagement en musée de la mémoire de la ville ayant suscité de nouveaux regards sur les questions du patrimoine et sur l'identité urbaine de la capitale, des experts ont été invités à partager leur expérience autour d'une table ronde baptisée « Mémoire de la ville ». Organisée en collaboration avec l'Institut français du Proche-Orient (IFPO), elle regroupera au CCF, le 28 mai à 17h30, Michel Colardelle, directeur du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM, Marseille), Pascal Martin, architecte attaché à la mairie de Paris, et les deux urbanistes libanais Habib Debs et Jade Tabet. Martine Herlem a indiqué également que le service de coopération de la Mission française a constitué un comité scientifique pour se pencher sur les contenus et les usages de ce musée. Les réflexions sont proposées régulièrement à la municipalité de Beyrouth qui poursuit l'élaboration de ce projet, en collaboration avec la mairie de Paris.
Passé maître dans la maîtrise des techniques, Marc Barani donnera, par ailleurs, à l'ALBA, le 26 mai, à 18h, une conférence sur le thème « Méditerranées ». Détenteur de l'« Équerre d'argent », récompense surnommée le « Goncourt de l'architecture », Barani, qui a été choisi pour concevoir et réaliser en plein cœur de Beyrouth la tombe-mémorial de Rafic Hariri, évoquera quelques projets sur lesquels travaille son atelier : une passerelle pour réunir l'île Seguin à Boulogne-Billancourt, le Palais des Congrès de Nancy et une bibliothèque-médiathèque en Libye.
Rendez-vous aussi le 29 mai, à 18h30, à l'hôtel Monroe avec une autre grosse pointure : Dominique Perrault, auteur de la Bibliothèque nationale de France. Sa conférence intitulée « Architectures et paysages » accordera une part importante à l'ingénierie des matériaux.
Enfin, Serge Yazigi, responsable de l'observatoire urbain « Majal » de l'ALBA, braquera, le lundi 18 mai, la lumière sur le riche patrimoine urbain de Zokak el-Blatt. Il est à signaler que la municipalité de Beyrouth a exproprié deux bâtiments traditionnels dans le secteur, dont l'ancienne demeure de cheikh Béchara el-Khoury.
Rêver la ville
La ville a toujours été une inépuisable source de réflexion et d'inspiration. Qui n'a pas écrit à son propos ? Historiens, géographes, sociologues, psychologues, architectes, économistes ont, tour à tour, pensé la ville. Parallèlement, romanciers, poètes, artistes et cinéastes ont rêvé la ville. « Représentation symbolique du monde », comme l'a écrit Lewis Mumford, preuve de la grandeur et du progrès de l'homme, et de son rêve d'embellissement, tantôt adulée, tantôt condamnée pour ses hideurs et les affres du chaos... la cité concentre activités et passions humaines.
« Regards-sur-ville » donne donc la parole à ceux qui ont raconté leurs villes. Le 14 mai, à 17h30, dans la salle de conférences du CCF, Georgia Makhlouf, Alexandre Najjar et Abbas Beydoun « s'exprimeront sur la ville et sur les rapports qu'elle entretient avec l'écriture ». Le 16, Makhlouf investira la médiathèque pour lire des extraits de son ouvrage, Éclats de mémoire : Beyrouth, fragments d'enfance, qui a décroché le prix France-Liban 2006. En partenariat avec la librairie el-Bourj, Nathalie Bontems et David Hury proposent, quant à eux, une lecture de leurs chroniques de la vie quotidienne libanaise, à la gare Mar Mikhaël, le vendredi 15, à 18h. L'opération qui fait partie du cycle « Lectures insolites » - projet de la Mission culturelle dans le cadre de Beyrouth capitale mondiale du livre - sera accompagnée de musique et de projections visuelles.
Le goût de la lecture passe aussi par l'écriture et l'envie de communiquer, de partager... Le site, www.lettresabeyrouth.org, ainsi que la salle d'exposition de la Mission, transformée, du 13 au 29 mai, en espace de libre expression où différents supports d'expression (tableaux, vidéos, ordinateurs, post-it, etc.) seront mis à la disposition du public pour « qu'il exprime et dise ce que la ville lui inspire ».
« La ville, c'est la fiction, c'est la nécessité de la fiction... » disait, d'autre part, Jean-Luc Godard. Aussi, le quatrième volet de l'évènement sera-t-il axé sur des films, qui proposent d'« arpenter les villes du monde via le documentaire, l'essai, la fiction et l'animation, pour admirer aux côtés des cinéastes le pouvoir fonctionnel de la ville », comme le dit Bénédicte Haze, chargée de mission. Le programme des projections sera communiqué ultérieurement, dans la page cinéma.
La pièce centrale de l'exposition sera toutefois la maquette de l'immeuble Barakat (Sodeco), réalisée à l'échelle 1/50e par LGA (Lebaneese Group Architects). La réhabilitation de cette « icône exceptionnelle » des années 20-30 et son aménagement en musée de la mémoire de la ville ayant suscité de nouveaux regards sur les questions du patrimoine et sur l'identité urbaine de la capitale, des experts ont été invités à partager leur expérience autour d'une table ronde baptisée « Mémoire de la ville ». Organisée en collaboration avec l'Institut français du Proche-Orient (IFPO), elle regroupera au CCF, le 28 mai à 17h30, Michel Colardelle, directeur du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM, Marseille), Pascal Martin, architecte attaché à la mairie de Paris, et les deux urbanistes libanais Habib Debs et Jade Tabet. Martine Herlem a indiqué également que le service de coopération de la Mission française a constitué un comité scientifique pour se pencher sur les contenus et les usages de ce musée. Les réflexions sont proposées régulièrement à la municipalité de Beyrouth qui poursuit l'élaboration de ce projet, en collaboration avec la mairie de Paris.
Passé maître dans la maîtrise des techniques, Marc Barani donnera, par ailleurs, à l'ALBA, le 26 mai, à 18h, une conférence sur le thème « Méditerranées ». Détenteur de l'« Équerre d'argent », récompense surnommée le « Goncourt de l'architecture », Barani, qui a été choisi pour concevoir et réaliser en plein cœur de Beyrouth la tombe-mémorial de Rafic Hariri, évoquera quelques projets sur lesquels travaille son atelier : une passerelle pour réunir l'île Seguin à Boulogne-Billancourt, le Palais des Congrès de Nancy et une bibliothèque-médiathèque en Libye.
Rendez-vous aussi le 29 mai, à 18h30, à l'hôtel Monroe avec une autre grosse pointure : Dominique Perrault, auteur de la Bibliothèque nationale de France. Sa conférence intitulée « Architectures et paysages » accordera une part importante à l'ingénierie des matériaux.
Enfin, Serge Yazigi, responsable de l'observatoire urbain « Majal » de l'ALBA, braquera, le lundi 18 mai, la lumière sur le riche patrimoine urbain de Zokak el-Blatt. Il est à signaler que la municipalité de Beyrouth a exproprié deux bâtiments traditionnels dans le secteur, dont l'ancienne demeure de cheikh Béchara el-Khoury.
Rêver la ville
La ville a toujours été une inépuisable source de réflexion et d'inspiration. Qui n'a pas écrit à son propos ? Historiens, géographes, sociologues, psychologues, architectes, économistes ont, tour à tour, pensé la ville. Parallèlement, romanciers, poètes, artistes et cinéastes ont rêvé la ville. « Représentation symbolique du monde », comme l'a écrit Lewis Mumford, preuve de la grandeur et du progrès de l'homme, et de son rêve d'embellissement, tantôt adulée, tantôt condamnée pour ses hideurs et les affres du chaos... la cité concentre activités et passions humaines.
« Regards-sur-ville » donne donc la parole à ceux qui ont raconté leurs villes. Le 14 mai, à 17h30, dans la salle de conférences du CCF, Georgia Makhlouf, Alexandre Najjar et Abbas Beydoun « s'exprimeront sur la ville et sur les rapports qu'elle entretient avec l'écriture ». Le 16, Makhlouf investira la médiathèque pour lire des extraits de son ouvrage, Éclats de mémoire : Beyrouth, fragments d'enfance, qui a décroché le prix France-Liban 2006. En partenariat avec la librairie el-Bourj, Nathalie Bontems et David Hury proposent, quant à eux, une lecture de leurs chroniques de la vie quotidienne libanaise, à la gare Mar Mikhaël, le vendredi 15, à 18h. L'opération qui fait partie du cycle « Lectures insolites » - projet de la Mission culturelle dans le cadre de Beyrouth capitale mondiale du livre - sera accompagnée de musique et de projections visuelles.
Le goût de la lecture passe aussi par l'écriture et l'envie de communiquer, de partager... Le site, www.lettresabeyrouth.org, ainsi que la salle d'exposition de la Mission, transformée, du 13 au 29 mai, en espace de libre expression où différents supports d'expression (tableaux, vidéos, ordinateurs, post-it, etc.) seront mis à la disposition du public pour « qu'il exprime et dise ce que la ville lui inspire ».
« La ville, c'est la fiction, c'est la nécessité de la fiction... » disait, d'autre part, Jean-Luc Godard. Aussi, le quatrième volet de l'évènement sera-t-il axé sur des films, qui proposent d'« arpenter les villes du monde via le documentaire, l'essai, la fiction et l'animation, pour admirer aux côtés des cinéastes le pouvoir fonctionnel de la ville », comme le dit Bénédicte Haze, chargée de mission. Le programme des projections sera communiqué ultérieurement, dans la page cinéma.
À l'initiative de la Mission culturelle de l'ambassade de France, les experts se pencheront, du 14 au 29 mai, sur la ville, ses transformations à travers l'histoire et ses possibles évolutions futures. Ils apporteront des éléments d'analyse sur son devenir et son patrimoine architectural urbain, dont la conservation « est une véritable...