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Culture - Peinture

« De La Havane à Beyrouth » avec Luis Enrique Camejo

« De La Havane à Beyrouth », c'est à la galerie South Border (Gemmayzé), une trentaine de visions urbaines des deux villes signées Luis Enrique Camejo.*
Son gabarit est à la mesure de son talent. Luis Enrique Camejo, silhouette et barbe à la Carlos (le chanteur yéyé, pas l'autre !), fait partie de cette nouvelle génération de peintres cubains que la galerie South Border veut faire découvrir aux amateurs libanais. C'est ainsi qu'après avoir présenté, au cours d'une précédente exposition, les réjouissantes et plantureuses créatures de Jésus Nodarse, les propriétaires de la galerie ont invité Luis Enrique Camejo, « un des meilleurs peintres à Cuba actuellement », selon Michel Daher, à exposer une trentaine de ses œuvres récentes à Beyrouth.
Des acryliques et des aquarelles qui confrontent une vingtaine de vues urbaines de La Havane à dix peintures de Beyrouth...réalisées d'après photos.
Il va sans dire que les tableaux cubains sont nettement plus vibrants et expressifs que les vues de la Corniche, du Grand Sérail ou du centre-ville de la capitale libanaise, lieux représentés dans des compositions soignées, mais sans l'approche émotionnelle que délivrent les bruits, les parfums, les subtilités de couleurs et de saveurs. Sauf que l'artiste, venu passer une petite semaine au Liban à l'occasion du vernissage de son exposition beyrouthine, a emmagasiné ce qu'il fallait d'impressions, de perceptions et de sensations pour s'atteler, promet-il, à une nouvelle série de peintures libanaises, autrement plus vivantes.
 
Expression de vie
Car l'expression de vie est la grande affaire artistique de ce peintre doué qui, par ses seuls paysages urbains, saisit, à la manière d'un instantané photographique, la vélocité de l'existence. Sa fluidité. Cette précipitation des instants, des moments, du temps en somme...
La vie qui se manifeste dans ses toiles par des représentations de larges artères traversées de voitures et parsemées de silhouettes en mouvement. Des avenues de la capitale cubaine où circulent des anciennes américaines à une voie de sortie d'un Liban-Sud, bombardé en 2006, encombrée d'un flux de véhicules et d'hommes qui s'étend loin sur tout l'horizon de la toile, les tableaux de Luis Enrique Camejo, inlassablement élaborés en monochrome, sont toujours traversés d'une alternance de mouvement et de lumière. Des scènes reproduites avec une réelle dextérité, à coups de modulations de tonalités d'une même couleur et de minces coulis. Et qui donnent des toiles, de moyenne ou grande dimension (pouvant atteindre les 2 x 3m), qui dégagent une intensité et, dans certains cas, une nostalgie palpables. D'où le côté fascinant qui se dégage de certaines œuvres exposées. « Je cherche davantage à provoquer des sensations qu'à faire découvrir des lieux », affirme d'ailleurs l'artiste. Qui, avec un minimum de moyens, atteint parfaitement son but. À découvrir !

* South Border Gallery (Gemmayé, rue Gouraud, dans l'immeuble de Ahwet el-Ezzez, 2e étage). Tél. : 01/584040. 
Son gabarit est à la mesure de son talent. Luis Enrique Camejo, silhouette et barbe à la Carlos (le chanteur yéyé, pas l'autre !), fait partie de cette nouvelle génération de peintres cubains que la galerie South Border veut faire découvrir aux amateurs libanais. C'est ainsi qu'après avoir présenté, au cours d'une...

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