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Culture - Correspondance

Yvonne, à sa manière

Avec une fraîcheur des plus réjouissantes, Yvonne el-Hachem, chanteuse et comédienne de talent, déboule sur les scènes.
Caractère bien trempé, douce détermination, voix suave, la jeune femme s'amuse avec les Muses « à sa manière », en visitant les répertoires et les cultures avec aisance. Résultat, un univers chatoyant et une actualité prometteuse : Avant-garde théâtrale au mois de mai et Intahar al-Hobb musical à suivre tout bientôt. Son et lumière.
Quand Yvonne chante, plus rien ne bouge... Merci, Grand Jacques, de nous prêter ces mots et ton émerveillement que tu as dédiés à ta belle Isabelle. Quand Yvonne chante au berceau de sa joie... c'est la nôtre qui s'envole !
Vingt-trois ans, la boucle rousse, en bataille et rebelle, les lèvres sculptées de rouge vermeille, Yvonne chante. « À sa manière », comme elle le souligne, depuis ce concert-phare donné au Tournesol en 2007. À sa manière, elle caresse les répertoires. De sa voix chaude. De Fayrouz à Brel, d'Aznavour à Jahida Wehbé, de Souad Massi à Chavela Vargas, c'est un travail acharné de justesse. Technique, bien sûr. Mais aussi, et surtout, émotionnel.
Vibrer. Sentir sa gorge se resserrer, sa peau frémir et son iris briller. Rien que ça. C'est bien là la magie d'Yvonne : murmurer aux sens et les emporter dans un périple à travers son univers. Envoûter. De continents inconnus en couleurs chatoyantes. Le tout, en versions originales. Excusez du peu. Français, arabe, algérien, italien, anglais, espagnol bousculent ainsi leurs sonorités et leurs spécificités comme le plus subtil des garde-temps suisses à multiples complications.

En « Avant-garde » à Beyrouth
Et c'est justement dans l'un des berceaux de l'horlogerie helvétique, à Genève, que la jeune artiste a revêtu, en octobre et novembre derniers, la toge d'Aphrodite dans le OpérAdôn voulu par Robert Clerc et mis en scène par Fredy Porras. Présentant les aventures amoureuses de la déesse de la beauté et des plaisirs avec le bel Adonis, cet opéra a permis à Yvonne de dévoiler et de jouer joyeusement avec une corde supplémentaire de son arc. La scène. Le théâtre.
Ce monde si particulier, presque parallèle, qu'Yvonne retrouvera dès le joli mois de mai, en Avant-garde, une pièce créée par Morgane Gauvin, dans laquelle la jeune auteure française délivrera ses impressions du Liban. En clichés, pris sur le vif : « Les acteurs se jouent, s'écrivent, se mettent en scène, afin de mieux comprendre le Liban. » Un spectacle, qui visitera la crypte de Monnot, le Tournesol et le B018. Avec un texte taillé à sa mesure et provocateur, Yvonne promet « un moment pour le moins original et percutant ».

« Intahar el-Hobb » bientôt sur CD
Dans les salles de spectacle du monde qu'elle découvre, Yvonne brûle, avec toute sa sensibilité, les planches de sa douce fougue. Celle de son intrépide jeunesse. « Elles m'apaisent et, depuis toute petite, j'aime à m'y retrouver quand elles sont vides », confiera-t-elle entre deux répétitions.
Pieds nus, yeux noirs pleins de ces émotions à peine effleurées par le plus grand nombre, Yvonne conduit son talent, ses notes et ses mélopées de ses mains à peine timides, qui volent devant elle comme deux papillons. Deux troubadours porteurs des plus intrigants messages humains : complexité des relations amoureuses ; dialogue éperdu avec la mort ; impuissante observation du temps qui s'égrène, qui file et qui nous fuit.
Fermez les yeux. Écoutez le délicat murmure de chaque mot, de chaque son, retrouvez votre âme et vous comprendrez que vous communiez déjà avec celle d'Yvonne. Avec son improbable et assourdissant vécu, qui vous emmènera au paroxysme du bonheur musical.
Né de cette veine, et actuellement en cours de production, Intahar el-Hobb est ce cri de douleur, d'amour et d'espoir qui partage le quotidien d'Yvonne et le sublime en une désarmante légèreté. Puissante fusion d'émotions, de rythmes orientaux et d'accents occidentaux à ne pas laisser passer.
Quand Yvonne chante au berceau de sa joie, elle vole le velours et la soie qu'offre la guitare à l'infante pour se les poser dans la voix, belle Yvonne quand elle chante. Vraiment, merci, Grand Jacques !
Avec Intahar el-Hobb et ses petits frères, qui se bousculent déjà aux portes des studios d'enregistrement, Yvonne s'est, sans doute, ouvert la porte de tous les possibles. À sa manière.

Plus d'informations sur
http://yvonne-elh.com
Caractère bien trempé, douce détermination, voix suave, la jeune femme s'amuse avec les Muses « à sa manière », en visitant les répertoires et les cultures avec aisance. Résultat, un univers chatoyant et une actualité prometteuse : Avant-garde théâtrale au mois de mai et Intahar al-Hobb musical...
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