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Lancement officiel à Paris de « Beyrouth capitale mondiale du livre »

Au terme de sa visite dans la capitale française, le ministre de la Culture, Tammam Salam, a donné hier au siège de l'Unesco à Paris le coup d'envoi officiel de « Beyrouth capitale mondiale du livre », en présence du directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, du président du conseil municipal de Beyrouth, Abdel-Monhem Ariss, et de l'ambassadrice du Liban auprès de l'Unesco, Sylvie Fadlallah.
Devant un parterre de représentants des médias libanais, arabes et français, M. Salam a d'abord tenu une conférence de presse pour présenter la stratégie et le plan organisationnel mis en place par le ministère de la Culture, ainsi que les activités organisées autour de cet événement à Beyrouth, et qui se montent à près de 250 projets agréés à ce jour.
Après avoir exprimé son appréciation pour les efforts déployés par Mme Fadlallah et la délégation du Liban auprès de l'Unesco pour préparer le lancement de « Beyrouth capitale mondiale du livre », M. Salam a déclaré que le premier objectif poursuivi par son ministère, à travers cet événement exceptionnel, était de « promouvoir la lecture chez les jeunes en particulier, afin de perpétuer la vocation culturelle du Liban et de Beyrouth, leur redonner le goût du livre, rétablir le lien avec cet instrument de la connaissance et du développement ». Il a également souligné que si le choix s'est porté sur Beyrouth, « c'est parce que le Liban est un espace de liberté et de démocratie, un espace où l'on peut penser, écrire, imprimer et diffuser sans restriction aucune ».
« Qu'ils soient au Liban ou ailleurs à travers le monde, les Libanais dans leur ensemble sont concernés par cet événement », a encore déclaré le ministre Salam, en précisant qu'il s'agit d'un événement « aconfessionnel, national et rassembleur de tous les citoyens libanais ». Il a notamment souligné que la municipalité de Beyrouth participait au financement de certains projets et que 30 % des activités concernent différentes régions du pays, « afin que tout le monde se sente concerné et puisse participer ».
Si le budget consacré par l'État est de l'ordre de 4,5 millions de dollars (6,5 milliards de LL), budget qui reste significatif dans un contexte économique et financier difficile, les initiatives privées porteront l'essentiel des projets, sachant que « 90 % des activités culturelles au Liban sont soutenues par le secteur privé ». Sachant aussi que « 20 % du PIB libanais est généré par le secteur de la culture ».
Une coopération étroite avec les ambassades de plusieurs pays est également prévue, dans la mesure où certains États, comme la France, l'Espagne, le Mexique, soutiennent et financent des événements sur la capitale mondiale du livre.
M. Salam a précisé que l'inauguration officielle de « Beyrouth capitale mondiale du livre » aura lieu au Liban ce samedi, au palais de l'Unesco, en présence des trois présidents et du gouvernement.
« Cet événement nous met d'abord au défi de nous-mêmes, a encore déclaré M. Salam, il nous appartient de le réussir tous ensemble et d'être à la hauteur de notre réputation et de nos ambitions. »
Les questions des journalistes et des personnes présentes ont, quant à elles, reflété essentiellement le souci de mettre le coût du livre à la portée des bourses libanaises, l'importance d'accélérer le projet de la Bibliothèque nationale (un projet pour lequel le Qatar a déboursé 25 millions de dollars), et la nécessité d'encourager la traduction en arabe des œuvres d'auteurs libanais qui sont connus et traduits dans plusieurs pays sauf au Liban (une réflexion avancée par Vénus Khoury-Ghatta).
Le ministre Salam a mis en évidence le rôle positif joué à cet égard par les clubs culturels mis en place par les municipalités dans les villages libanais (CLAC), ce qui a rendu le livre accessible au public dans plus de 80 localités.
Le ministre a confirmé que les besoins sont nombreux, donnant l'exemple de la Maison du Liban au centre universitaire de Paris, où il s'était rendu la veille pour rencontrer les étudiants libanais. Il y a ainsi relevé l'absence d'une bibliothèque.
« Nos ambitions sont grandes et nos moyens limités, a-t-il dit, mais je promets d'essayer de faire le maximum pour que le livre retrouve la place qu'il mérite au sein de notre société et, en particulier, auprès des jeunes générations et des adolescents. Ce serait une base essentielle pour construire l'avenir de notre nation », a-t-il conclu.
Plus tôt dans la matinée, Tammam Salam s'était entretenu avec Koïchiro Matsuura au siège de l'Unesco et avait également rendu visite à Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation mondiale de la francophonie.

Au terme de sa visite dans la capitale française, le ministre de la Culture, Tammam Salam, a donné hier au siège de l'Unesco à Paris le coup d'envoi officiel de « Beyrouth capitale mondiale du livre », en présence du directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, du président du conseil municipal de Beyrouth,...
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