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Culture - Festival Bipod

Sculpture ou icône, le corps objet de tous les fantasmes…

Quatre jeunes danseurs danois, d'une beauté radieuse, avec la parité homme-femme équitablement répartie, ont célébré la vie et la séduction du corps. Avec humour, fantaisie, verve, originalité et une modernité d'une décapante tonicité.
Pour la seconde soirée du Beirut International Platform Dance (Bipod) au Masrah al-Madina, on danse ! Sérieusement... Pas comme la sèche et abrupte figuration à effet de théâtre de la soirée d'ouverture. En droite ligne du pays de Hamlet, entre brumes et paysages de rêve, quatre jeunes danseur(ses) de la troupe Mancopy, au corps taillé au burin, ont offert à un public plutôt maigre et un peu voyou (trop de sifflements, de huées et de rires inutiles) un spectacle ébouriffant, survitaminé et tonique.
La danse moderne au meilleur de sa forme et de son expression dans un double programme, où sculptures et icônes sont revisitées par des images chocs pour mieux percer le vide des clichés et des beautés sans vie...
Vingt minutes pour la chorégraphie de Lars Dahl Pedersen, où un duo de danseurs mixte sculpte l'espace dans un brillant métissage de gestes abstraits. Pirouettes et gymnastique souple et agile pour redonner au corps toute sa vertu d'objet d'inspiration. De sculpture bien entendu, quoi d'autre ?...
Sur une scène nue et au rythme d'une bande-son résolument moderne par ses rythmes et ses cadences, marcel, microjupe en plis soleil et pieds nus pour la danseuse et le danseur aux circonvolutions prêtant au corps toute sa part et son « aura » de plastique impeccable...
Exercice périlleux, adroitement mené par un couple de danseurs à l'inspiration détonante et libre.
Un entracte d'une vingtaine de minutes et place au second menu incluant une série de figures pour dénoncer la sacralité des icônes intouchables. Ironie, pas forcément mordante, au contraire amusante, et humour à fleur de peau et de gestes, des idées reçues et arrêtées...
Quatre jeunes danseurs d'une enviable vitalité, attifés de maillots moulants et de boléro de corsaire au-dessus du nombril, pour traduire en gestes tendres, gracieux ou parfois agressifs les remous des diktats de la culture
populaire...
Sur des rythmes chaloupés, sur un texte allemand de Hot Call, sur le tube I Will Survive de Gloria Gaynor, les danseurs évoluent au gré des fantaisies des modes, de l'esprit et des corps.
Deux jeunes femmes menues et aux galbes permettant toutes les prouesses corporelles et deux jeunes hommes athlétiques, fessus et aux jambes de footballeurs dessinent une multitude d'arabesques, de séquences, de pulsions, d'impulsions...
Le corps dans toute son innocence, sa sensualité, sa frivolité, mais aussi dans ses clins d'œil à la culture, au pop art, aux médias, aux relations de cœur dans ce qu'il y a de plus troublant, à la tyrannie du plaisir et de la beauté...
Un très beau spectacle de danse contemporaine, qui exige quand même un renouvellement du regard du public appelé à être légèrement désorienté s'il n'est pas un peu avisé.

Ce soir, à 20h30, au théâtre al-Madina : « Arirang Arario-Lovesickness » avec la Choi Kyung Shil Dance Company (Corée).
Pour la seconde soirée du Beirut International Platform Dance (Bipod) au Masrah al-Madina, on danse ! Sérieusement... Pas comme la sèche et abrupte figuration à effet de théâtre de la soirée d'ouverture. En droite ligne du pays de Hamlet, entre brumes et paysages de rêve, quatre jeunes danseur(ses) de la troupe Mancopy, au corps...
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