Rechercher
Rechercher

Liban

Le neuvième rapport Larsen sur l’application de la 1559 prévu entre le 20 et le 30 avril

L'envoyé spécial pour l'application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, Terjé Roed-Larsen, met les dernières touches au neuvième rapport semestriel du secrétaire général de l'ONU sur l'application de la résolution. La date de la publication n'est pas encore fixée. « Étant donné les nombreux voyages du secrétaire général, nous n'avons pas encore de date fixe, mais le rapport est prévu entre le 20 et le 30 avril. Il fera l'objet de discussions au Conseil de sécurité début mai », a indiqué à L'Orient-Le Jour une source onusienne proche de l'envoyé spécial Terjé Roed-Larsen.
Ce rapport fait le point sur l'application de cette résolution et décrit les problèmes qui continuent de faire obstacle au renforcement de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique du Liban. Dans son dernier rapport du 16 octobre 2008, Ban Ki-moon a observé que les « Libanais ont franchi une nouvelle étape vers le renforcement de la souveraineté, de la stabilité, de l'unité et de l'indépendance politique de leur pays ». Il n'en reste pas moins que ce processus en est encore à ses tout débuts et que les parties ont encore beaucoup de chemin à faire. Il a invité toutes les parties et tous les acteurs à se conformer sans réserve aux résolutions 1559, 1680 et 1701, tout en réitérant son engagement à  poursuivre son action au service de la pleine application de ces résolutions du Conseil de sécurité et d'autres résolutions pertinentes du Conseil visant  le rétablissement de l'intégrité territoriale, de la pleine souveraineté et de l'indépendance politique du Liban. Aussi, « la question des armes du Hezbollah et des résolutions du Conseil de sécurité du pays ainsi que la nécessité de dissoudre et de désarmer les milices libanaises et non libanaises » restent au centre du débat politique au Liban. Quant à l'évolution des relations entre le Liban et la Syrie, elle signale un nouveau chapitre ouvert entre les deux pays.

Les observations de Bachar el-Jaafari
Dans une lettre datée du 10 mars 2009 adressée au secrétaire général de l'ONU, le représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU, Bachar el-Jaafari, a exprimé les observations formulées par son pays au sujet du texte explicatif et du cadre logique de la mission de son envoyé spécial pour l'application de la résolution 1559, Terjé Roed-Larsen, qui doivent « être remaniés, » comme l'a demandé « l'Assemblée générale dans sa résolution 63/263, en date du 24 décembre 2008 »,  afin « d'aider le secrétariat à éviter les erreurs commises lors de la préparation du document ». La Syrie compte que, « lors de la révision du cadre logique du budget de l'envoyé spécial du secrétaire général pour l'application de la résolution 1559 et sur la base des événements récents, le secrétariat tienne dûment compte des préoccupations avancées en remaniant le texte législatif et le cadre logique de manière objective et non sélective, conformément aux dispositions et aux prescriptions de la résolution 1559 », écrit Bachar el-Jaafari.

Le point de vue syrien
L'ambassadeur syrien cite cinq « préoccupations » importantes. Il s'insurge contre l'élargissement du mandat de l'envoyé spécial pour l'application de la résolution 1559 afin de comprendre des éléments des dispositions de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Cet élargissement non seulement entraînerait le chevauchement d'activités au sein du secrétariat, mais mènerait aussi à une interprétation de la résolution 1701 qui dépasserait le contexte et la teneur de celle-ci et qui servirait un but différent de celui pour lequel elle a été adoptée, à savoir mettre fin à l'agression d'Israël contre le Liban, écrit-il. D'autre part, le mandat du secrétariat ne donne pas autorité à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État, souligne-t-il dans sa lettre. L'établissement de relations diplomatiques et la délimitation des frontières entre la République arabe syrienne et le Liban sont des questions bilatérales qui relèvent de la souveraineté nationale et qui doivent être résolues par un accord entre ces deux pays, note-t-il. De même, la résolution 1680 (2006) ne donne pas mandat au secrétariat pour déployer des efforts en vue d'établir des relations bilatérales entre la République arabe syrienne et la République libanaise, question qui relève de la compétence exclusive des deux États. Ces deux questions échappent donc au champ d'application de la résolution 1559 et du mandat de l'envoyé spécial du secrétaire général pour l'application  de la résolution 1559 et du mandat de l'envoyé spécial du secrétaire général pour l'application de la résolution précitée, observe-t-il.
Le troisième point de préoccupation est de passer sous silence l'occupation actuelle par Israël de certaines parties du Liban-Sud, les violations incessantes de l'espace aérien libanais commises par Israël et la menace que cela représente pour les forces des Nations unies au Liban-Sud, alors que ces actes mettent réellement en péril la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale du Liban et constituent en permanence une violation par Israël de la résolution 1559, s'inquiète l'ambassadeur syrien. Le quatrième point soulevé est celui de la présentation des réalisations escomptées et des indicateurs de résultats dans le cadre logique, et les liens entre ceux-ci ne sont pas conformes aux modalités et aux principes qui régissent la planification des programmes, la préparation du budget du programme, le contrôle de l'exécution et les méthodes d'évaluation, a-t-il relevé. En conclusion, la Syrie affirme qu'en retirant ses forces militaires et le dispositif de sécurité y afférent, elle s'est acquittée dès avril 2005 de toutes les obligations qui lui incombaient au titre de la résolution 1559 et que l'évocation avec insistance du nom de la République arabe syrienne - dans des interprétations de la résolution 1559 qui sont inacceptables en vertu de la Charte des Nations unies - porte atteinte à la neutralité du personnel international chargé de l'application de cette résolution, a laissé entendre Bachar el-Jaafari.
Par le biais de sa porte-parole, Michèle Montas, le secrétaire général de l'ONU a réagi, le 30 mars dernier, à la lettre de l'ambassadeur syrien en « clarifiant » le mandat de son envoyé spécial pour la mise en application de la résolution 1559, en rappelant que son mandat « dérive de la résolution 1559 (2004) visant à réaffirmer le strict respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'unité et de l'indépendance politique du Liban sous la seule et exclusive autorité du gouvernement libanais. L'envoyé spécial (Roed-Larsen) fait également des rapports sur la mise en œuvre de la résolution 1680. La résolution 1701 du Conseil de sécurité a aussi trait au Liban. Elle rappelle l'importance de la mise en œuvre des résolutions 1559 et 1680 dans leur intégralité. Elle (1701) comporte toutefois plusieurs éléments bien distincts de ces deux dernières résolutions. Le secrétaire général rend compte séparément de sa mise en œuvre », a indiqué Michèle Montas.

L'envoyé spécial pour l'application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, Terjé Roed-Larsen, met les dernières touches au neuvième rapport semestriel du secrétaire général de l'ONU sur l'application de la résolution. La date de la publication n'est pas encore fixée. « Étant...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut