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Moyen Orient et Monde - Italie

Les espoirs s’amenuisent de retrouver des survivants dans les Abruzzes

Berlusconi annonce que le bilan du violent séisme de lundi s'établissait à 207 morts, 1 500 blessés dont une centaine dans un état grave.
Au lendemain du séisme, le plus meurtrier depuis 30 ans en Italie, un nouveau bilan fait état de plus de 200 morts et des milliers de sans-abri. Quinze personnes sont également portées disparues à la suite du tremblement de terre, selon un bilan provisoire annoncé par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi lors d'une conférence de presse à L'Aquila, au cœur de la zone sinistrée. Vêtu de noir et l'air fatigué, M. Berlusconi a précisé que cent blessés, sur un total d'« un peu plus d'un millier », étaient dans un état grave et que 150 personnes avaient été extraites vivantes des décombres depuis lundi. Le nombre de sans-abri a été nettement revu à la baisse hier à 17 000. Alors que de nombreux sans-abri ont dormi dans leur voiture, le Cavaliere a annoncé que 20 camps de tentes équipés de 16 cuisines de campagne allaient être installés d'ici à mardi soir pour accueillir « 14 500 personnes ». À San Cisto, sur un grand parking à l'écart du centre de L'Aquila, des dizaines d'habitants ont passé la nuit de lundi à mardi dans leur voiture pour se protéger d'une température glaciale. « J'ai eu très froid. C'est terrible », se plaignait l'un d'eux alors qu'un jeune couple avec son bébé de trois mois a dormi pour la deuxième nuit dans sa voiture. Les opérations de secours, auxquelles participent plus de 7 000 pompiers, militaires, policiers et secouristes, prendront fin dans « 48 heures, quand nous aurons la certitude » qu'il n'y a plus personne sous les décombres, a annoncé M. Berlusconi, avant de rencontrer des sans-abri et des sauveteurs dans un camp. Il a affirmé qu'il se rendrait quotidiennement à L'Aquila car c'était son « devoir » et rejeté de nouveau les offres d'aide étrangère, car « nous sommes un peuple fier et qui a les moyens ». Il a toutefois fait une exception pour les États-Unis, affirmant qu'il accepterait volontiers l'aide de Washington dans la reconstruction du patrimoine culturel endommagé.
Petits miracles de ce drame, une jeune étudiante de 24 ans, Marta Valente, a été retrouvée en bonne santé dans la nuit de lundi à mardi après avoir passé 23 heures sous les décombres d'un édifice de quatre étages de même qu'une femme de 98 ans, Maria D'Antuono, dégagée 30 heures après le séisme.
Quelque 280 répliques ont eu lieu depuis le séisme qui s'est produit lundi à 01h30 GMT avec une magnitude de moment de 6,2. Beaucoup de quartiers de L'Aquila n'ont plus l'électricité, plus d'eau, et les services de secours n'ont pas encore eu la possibilité d'installer partout des cantines mobiles ou des WC chimiques. Les fêtes de Pâques ont été annulées. De nombreux habitants de cette cité médiévale du XIIIe siècle, bourgeoise et commerçante, avaient cependant commencé à quitter les lieux dès lundi matin avec une valise à la main ou une couverture sur les épaules pour se réfugier chez des proches. Une forte réplique de magnitude de 4,7 sur l'échelle de Richter a touché la ville hier en milieu de journée, suscitant à nouveau la peur. La secousse a frappé L'Aquila (60 000 habitants), dans les montagnes des Abruzzes (à environ 100 km au nord-est de Rome), ainsi que plusieurs bourgs environnants, dont Onna, village martyr de 300 habitants où 40 morts sont à déplorer. « C'était notre maison, et aussi là où on travaillait. Voici les machines qui nous servaient à faire notre fromage : on a investi 150 000 euros et on espère qu'elles marchent encore. Le reste à l'intérieur, c'est simplement un cauchemar », a raconté sur place Sara, la trentaine. Plus de 10 000 maisons et édifices ont été endommagés dans cette zone riche en monuments baroques, dont plusieurs églises et un château du XVe siècle. Selon une première estimation gouvernementale, 1,3 milliard d'euros seront nécessaires pour la reconstruction des édifices et des maisons. Avant celui de lundi, le séisme récent le plus meurtrier en Italie s'était produit le 23 novembre 1980 et avait fait 2 916 morts et 20 000 blessés dans la région de Naples (Sud).
Au lendemain du séisme, le plus meurtrier depuis 30 ans en Italie, un nouveau bilan fait état de plus de 200 morts et des milliers de sans-abri. Quinze personnes sont également portées disparues à la suite du tremblement de terre, selon un bilan provisoire annoncé par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi lors d'une conférence de...

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