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Les USA veulent que le dollar reste la principale monnaie de réserve

Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a déclaré hier que le dollar restait la principale monnaie de réserve mondiale et que les États-Unis feraient en sorte qu'il continue de l'être. « Je pense que le dollar reste la monnaie de réserve de référence, et je pense qu'il devrait continuer de l'être longtemps », a déclaré M. Geithner au cours d'un débat à New York avec le Conseil des relations étrangères, groupe de réflexion influent dont il a été membre. « En tant que pays, nous ferons ce qui est nécessaire pour conserver la confiance (du monde entier) dans nos marchés financiers » et notre économie, a ajouté M. Geithner.
Le ministre américain répondait à un intervenant lui demandant de clarifier des propos qu'il avait tenus un peu plus tôt sur une proposition du gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, qui a plaidé pour la création d'une nouvelle monnaie de réserve mondiale. « Je n'ai pas lu la proposition du gouverneur », avait déclaré M. Geithner, mais « telle que je comprends sa proposition, c'est une proposition conçue pour augmenter l'usage des droits de tirages spéciaux du Fonds monétaire international, et nous sommes en fait assez ouverts à cette proposition ». Ces propos ont entraîné un fort mouvement de baisse du dollar sur le marché des changes avant que le billet vert ne se reprenne un peu après la mise au point de M. Geithner.
Les DTS, dont la valeur est liée à un panier de monnaies, ont été créés en 1969 comme avoirs de réserve par le FMI. Leur rôle a depuis été réduit et ils servent désormais surtout d'unité de compte.

UE : Juncker prévoit une « petite reprise fin 2010 »

Le président de l'Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker prévoit une reprise économique molle et modérée fin 2010, a-t-il déclaré hier matin sur Europe 1. « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout du tunnel (...), je vois une petite reprise vers la fin de 2010, reprise molle et modérée au début », a-t-il expliqué. « Les conséquences de la crise nous occuperont de très longues années, car il y a beaucoup de réfections et de réparations à effectuer », a-t-il ajouté.
Au sujet de la régulation financière, Jean-Claude Juncker a souhaité la disparition des centres off-shore, qui « sont un mal » et qui doivent être « laminés », a-t-il déclaré. Il s'est également dit favorable à plus de transparence et a confirmé que le Luxembourg acceptera les règles de l'OCDE.
En ce qui concerne la prochaine réunion du G20, prévue à Londres le 2 avril prochain, le Premier ministre luxembourgeois s'est également montré soucieux face au risque « qu'on assiste a des discours enflammés, mais que les résultats concrets, palpables pour les citoyens ne soient pas le produit de la réunion de Londres ». Il a estimé néanmoins que « les Européens feront tout pour que le G20 n'accouche pas d'une souris, mais d'un système de régulation » plus efficace qu'aujourd'hui.