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Économie - États-Unis

Geithner annonce qu’il va « limiter la prise de risque » dans la finance

Le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, a indiqué hier que sa réforme de la régulation prévoyait de « limiter la prise de risque » dans les sociétés financières, ce qui pourrait menacer les bases de la réussite de fleurons de Wall Street comme Goldman Sachs et Morgan Stanley.
« Notre plan donnera au gouvernement les moyens de limiter la prise de risque dans les sociétés pouvant créer des dégâts en cascade » dans le système, a déclaré M. Geithner, lors d'un discours tenu à New York.
« Une fois que nous serons sortis de cette crise », les nouvelles règles augmenteront « fortement » « les normes prudentielles que nos sociétés financières les plus grandes et les plus interconnectées devront respecter », a-t-il ajouté.
Comme beaucoup d'autres, M. Geithner estime que les grandes banques de Wall Street portent une lourde responsabilité dans la crise actuelle à force d'avoir perdu toute notion du risque et de ses conséquences.
« Nous avons [...] laissé notre système financier prendre des risques irresponsables », a-t-il remarqué.
« Ces décisions ont causé des souffrances énormes et les victimes en ont été en grande partie les Américains ordinaires et les petits entrepreneurs qui étaient prudents et responsables. C'est fondamentalement injuste, et les Américains sont à juste titre en colère et exaspérés. »
Le ministre n'en a pas dit beaucoup plus sur les restrictions qu'il compte imposer aux banques. Il a simplement dit que, comme « le risque ne connaît pas les frontières », le Trésor mettrait l'accent sur la coopération internationale pour définir des « normes plus fortes à l'échelle planétaire ».
M. Geithner doit présenter aujourd'hui devant la Chambre des représentants les grandes lignes de son projet de renforcement de la régulation, dont le gouvernement Obama a fait l'une de ses priorités.
Le Trésor a indiqué hier qu'un projet de loi serait transmis au Congrès dans la semaine et a publié quelques points de ce texte concernant la création d'une autorité de régulation ayant le pouvoir d'administrer ou de dissoudre les sociétés dont la faillite menacerait le système financier.
M. Geithner avait plaidé la veille en faveur de la création d'une structure de ce genre, qui aurait permis de régler plus facilement les problèmes posés par AIG, l'assureur sauvé de la faillite à un coût de plus de 170 milliards de dollars pour les finances publiques américaines.
Selon le document du Trésor, cette autorité coifferait « les institutions financières ayant le potentiel de poser des risques systémiques » et non contrôlée par la Commission d'assurances des dépôts bancaires (FDIC).
Cela inclurait « des holdings bancaires, et des holdings contrôlant des maisons de courtage, des compagnies d'assurances et des intervenants sur les marchés à terme », ajoute le texte.
Pour Peter Cardillo, analyste d'Avalon Partners, les propos de M. Geithner signifient que celui-ci « veut que les banques redeviennent des banques et pas des fonds spéculatifs ou des courtiers ».
Dans ce cas, les plus grandes banques de Wall Street auraient du souci à se faire, puisque leurs activités de courtage et de banques d'investissement ont longtemps été (avant la crise) une source de profits considérables.
Mais Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, « ne pense pas que ( le gouvernement va ) interdire la prise de risque ni la limiter d'une façon qui handicaperait le fonctionnement des banques ».
Selon lui, « on commence à avoir l'habitude » de voir le gouvernement « commencer sur un discours très agressif et très rapidement mettre de l'eau dans son vin vis-à-vis de la réalité de l'économie et des entreprises ».
« Notre plan donnera au gouvernement les moyens de limiter la prise de risque dans les sociétés pouvant créer des dégâts en cascade » dans le système, a déclaré M. Geithner, lors d'un discours tenu à New York.« Une fois que nous serons sortis de cette crise », les nouvelles...

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