Deux ans après son inauguration, le Centre d'asthme infantile (CAC) peut se targuer des progrès qu'il a réalisés. Dans son rapport annuel 2008 présenté récemment lors d'une conférence de presse organisée au Metropolitan Palace Hotel, à Horch Tabet, le CAC rapporte en effet une amélioration comportementale au sein des familles des enfants bénéficiant des soins du centre. Une diminution du tabagisme au sein des foyers a été ainsi notée. De même, certaines habitudes ont été modifiées notamment en ce qui concerne le choix de la literie et des jouets des enfants, la présence d'animaux domestiques et le recours aux chaufferettes à gaz.
La conférence s'est déroulée en présence notamment des Drs Bahije Arbid et Élie Mikhaël, représentant respectivement les ministres de la Santé publique et des Affaires sociales, de Mme Andrée Lahoud, présidente du CAC, ainsi que de Mme Leila el-Solh Hamadé, vice-présidente de la Fondation humanitaire al-Walid ben Talal qui continue à soutenir les activités du CAC.
Le rapport épidémiologique a été présenté par le Dr Salim Adib, chef du département de santé publique et coordinateur du Programme de médecine de famille à l'Université Saint-Joseph. « Les données sont obtenues suite au suivi effectué sur 911 enfants bénéficiant des soins du centre, explique-t-il. Le rapport vise à présenter la situation socio-démographique et les caractéristiques cliniques des patients, à évaluer leur évolution clinique, à analyser les facteurs qui seraient associés à cette évolution, et à mesurer l'impact des sessions organisées à l'intention des parents sur les changements opérés au sein des familles des patients. »
Les garçons plus touchés
Le rapport rappelle que 12,5 % des enfants libanais sont asthmatiques. Il souligne ainsi qu'à la première visite au CAC, la moyenne d'âge des patients était de 9 ans, avec une majorité masculine (65 %). « Ce qui est normal, puisqu'il agit d'une maladie qui affecte les garçons plus que les filles partout dans le monde, pour des raisons encore inconnues », note le Dr Adib.
Les patients viennent essentiellement du Grand-Beyrouth et des environs (63 %) et sont issus de milieux plutôt modestes. Près de 30 % d'entre eux appartiennent à des familles consanguines.
Selon le rapport, les premiers symptômes de l'asthme sont apparus entre l'âge de 2 et de 3 ans. Toutefois, dans 10 % des cas, ceux-ci ont été signalés au médecin à l'âge de 10 ans ou plus. De plus, 37,6 % des patients ont des antécédents familiaux et 10 % d'entre eux ont déjà souffert d'eczéma ou de rhinite allergique. En ce qui concerne les symptômes les plus fréquents, ce sont essentiellement la toux (62 %), l'essoufflement (61 %), le souffle court (50,4 %) et le sifflement (39,8 %). Les facteurs déclencheurs demeurent les changements climatiques (80,5 %), les infections des voies respiratoires supérieures (79,3 %), l'activité physique (72,6 %), la poussière (71 %), les mauvaises odeurs (69,7 %), le froid (64,1 %), la colère (48,8 %), le pollen (41,5 %) et l'exposition au tabac (27,4 %).
Changement des habitudes
À leur première visite au centre, plus de 63 % des enfants souffraient d'un asthme léger mais persistant ou d'un asthme intermittent. De plus 32 % d'entre eux ne prenaient pas de médicaments et 10 % en prenaient plus que deux. « Dès la première visite, les médicaments ont été modifiés pour 62 % des enfants », indique le Dr Adib.
En ce qui concerne le changement des habitudes, l'étude montre qu'à la première visite, 52,2 % des familles comptaient au moins un fumeur parmi leurs membres, 43,1 % d'entre eux fumaient à la maison et 10,1 % dans la chambre de l'enfant. Suite aux conférences de sensibilisation, les chiffres soulignent une modification dans les changements. Ainsi, le nombre des fumeurs au sein des familles a chuté à 38,8 %, celui des personnes qui fument à la maison et dans la chambre des enfants respectivement à 15,1 % et 3,8 %.
Le rapport note aussi un changement au niveau du choix de la literie, le nombre des familles optant pour des matelas, des couvertures ou des oreillers synthétiques ayant considérablement augmenté. De même, le choix des jouets en peluche a chuté de 58,6 % à 18,4 %.
Si dans certaines habitations les plantes ont été sorties, il n'en demeure pas moins que les espaces verts qui entourent les maisons demeurent les mêmes et qu'une grande majorité des enfants vivent dans de telles conditions. Par ailleurs, l'exposition des enfants aux produits détergents, parfums ou différentssprays n'a pas changé.
« Il est important de souligner que dans près d'un tiers des cas, il n'est pas nécessaire d'administrer des médicaments aux enfants asthmatiques. Il suffit de modifier les éléments de l'environnement immédiat pour que l'asthme soit contrôlé spontanément », conclut le Dr Adib.
La conférence s'est déroulée en présence notamment des Drs Bahije Arbid et Élie Mikhaël, représentant respectivement les ministres de la Santé publique et des Affaires sociales, de Mme Andrée Lahoud, présidente du CAC, ainsi que de Mme Leila el-Solh Hamadé, vice-présidente de la Fondation humanitaire al-Walid ben Talal qui continue à soutenir les activités du CAC.
Le rapport épidémiologique a été présenté par le Dr Salim Adib, chef du département de santé publique et coordinateur du Programme de médecine de famille à l'Université Saint-Joseph. « Les données sont obtenues suite au suivi effectué sur 911 enfants bénéficiant des soins du centre, explique-t-il. Le rapport vise à présenter la situation socio-démographique et les caractéristiques cliniques des patients, à évaluer leur évolution clinique, à analyser les facteurs qui seraient associés à cette évolution, et à mesurer l'impact des sessions organisées à l'intention des parents sur les changements opérés au sein des familles des patients. »
Les garçons plus touchés
Le rapport rappelle que 12,5 % des enfants libanais sont asthmatiques. Il souligne ainsi qu'à la première visite au CAC, la moyenne d'âge des patients était de 9 ans, avec une majorité masculine (65 %). « Ce qui est normal, puisqu'il agit d'une maladie qui affecte les garçons plus que les filles partout dans le monde, pour des raisons encore inconnues », note le Dr Adib.
Les patients viennent essentiellement du Grand-Beyrouth et des environs (63 %) et sont issus de milieux plutôt modestes. Près de 30 % d'entre eux appartiennent à des familles consanguines.
Selon le rapport, les premiers symptômes de l'asthme sont apparus entre l'âge de 2 et de 3 ans. Toutefois, dans 10 % des cas, ceux-ci ont été signalés au médecin à l'âge de 10 ans ou plus. De plus, 37,6 % des patients ont des antécédents familiaux et 10 % d'entre eux ont déjà souffert d'eczéma ou de rhinite allergique. En ce qui concerne les symptômes les plus fréquents, ce sont essentiellement la toux (62 %), l'essoufflement (61 %), le souffle court (50,4 %) et le sifflement (39,8 %). Les facteurs déclencheurs demeurent les changements climatiques (80,5 %), les infections des voies respiratoires supérieures (79,3 %), l'activité physique (72,6 %), la poussière (71 %), les mauvaises odeurs (69,7 %), le froid (64,1 %), la colère (48,8 %), le pollen (41,5 %) et l'exposition au tabac (27,4 %).
Changement des habitudes
À leur première visite au centre, plus de 63 % des enfants souffraient d'un asthme léger mais persistant ou d'un asthme intermittent. De plus 32 % d'entre eux ne prenaient pas de médicaments et 10 % en prenaient plus que deux. « Dès la première visite, les médicaments ont été modifiés pour 62 % des enfants », indique le Dr Adib.
En ce qui concerne le changement des habitudes, l'étude montre qu'à la première visite, 52,2 % des familles comptaient au moins un fumeur parmi leurs membres, 43,1 % d'entre eux fumaient à la maison et 10,1 % dans la chambre de l'enfant. Suite aux conférences de sensibilisation, les chiffres soulignent une modification dans les changements. Ainsi, le nombre des fumeurs au sein des familles a chuté à 38,8 %, celui des personnes qui fument à la maison et dans la chambre des enfants respectivement à 15,1 % et 3,8 %.
Le rapport note aussi un changement au niveau du choix de la literie, le nombre des familles optant pour des matelas, des couvertures ou des oreillers synthétiques ayant considérablement augmenté. De même, le choix des jouets en peluche a chuté de 58,6 % à 18,4 %.
Si dans certaines habitations les plantes ont été sorties, il n'en demeure pas moins que les espaces verts qui entourent les maisons demeurent les mêmes et qu'une grande majorité des enfants vivent dans de telles conditions. Par ailleurs, l'exposition des enfants aux produits détergents, parfums ou différentssprays n'a pas changé.
« Il est important de souligner que dans près d'un tiers des cas, il n'est pas nécessaire d'administrer des médicaments aux enfants asthmatiques. Il suffit de modifier les éléments de l'environnement immédiat pour que l'asthme soit contrôlé spontanément », conclut le Dr Adib.
Deux ans après son inauguration, le Centre d'asthme infantile (CAC) peut se targuer des progrès qu'il a réalisés. Dans son rapport annuel 2008 présenté récemment lors d'une conférence de presse organisée au Metropolitan Palace Hotel, à Horch Tabet, le CAC rapporte en effet une amélioration comportementale au...
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