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Lifestyle - Objets et histoire

Belles, belles, belles comme les fleurs

Si les fleurs, en général, vous ont toujours été associées, chères mamans, c'est en raison de vos qualités communes : la beauté et la délicatesse, mais aussi comme symbole de vie et de fertilité. Des personnages historiques avaient un tel engouement pour certaines fleurs que leur nom y est encore associé, pour d'autres ce sont des circonstances particulières qui sont à l'origine de l'association... Petit voyage dans le grand monde des fleurs !
Parmi les grands défenseurs de la rose, l'impératrice Joséphine aura marqué son époque. Grâce à son entêtement, son jardin de la Malmaison compta pendant longtemps la plus belle collection de roses connues (250 variétés botaniques). Elle alla même jusqu'à braver le blocus anglais pour faire venir dans la plus grande clandestinité le rosier « duchesse de Portland » ! Grâce à « la belle indienne », le surnom qu'on lui donnait vu ses origines antillaises, la France devint le pays de référence de la rose pendant tout le XIXe siècle. Mais la passion de l'homme pour la rose remonte à la nuit des temps. En effet, c'est à partir du Ve siècle avant J.-C. que l'on trouve dans les tombeaux des roses séchées en couronnes. La reine Cléopâtre, elle, recevait ses amants sur un lit de pétales de roses parfumées.
Peu de consommateurs soupçonnent l'origine des roses vendues sur les étals des marchés : le Kenya. En effet, les conditions climatiques aidant, la floriculture est devenue le nouvel eldorado de ce pays d'Afrique, principal fournisseur de l'Europe, avec un chiffre d'affaires de 500 millions de dollars.
« Il est doux de songer que je servirai un jour à faire croître des tulipes », disait Gustave Flaubert en évoquant sa mort. La tulipe est associée à la Hollande. Or, elle était d'abord le symbole de la Turquie et son nom vient de tulipan - ou tülbent -, qui désigne le couvre-chef des Turcs. On attribue à Ibrahim Pacha, grand vizir et gendre d'Ahmet III, le goût pour les tulipes. Il en avait un grand parterre dans sa maison sur les rives du Bosphore. Il fit illuminer ce parterre, ce qui impressionna le sultan qui décida d'organiser la même célébration au palais de Topkapi, tous les ans, sous le nom de Lale-Tshiraghany (illumination des tulipes). Le règne d'Ahmet III (de 1703 à 1730) fut ainsi appelé « Lale dévri », ou l'ère des tulipes.
Mais l'histoire remonte à plus loin. La tulipe était à l'origine une fleur sauvage poussant au pied de la chaîne de l'Himalaya. La contrée étant sous la domination du vaste Empire ottoman conquis par Soliman le magnifique, les précieuses fleurs arrivèrent à Constantinople comme tributs des provinces soumises et étaient devenues l'emblème des sultans. Les superbes faïences qui tapissent les murs des mosquées, ainsi que les célèbres tapis anatoliens de Ladik sur lesquels la tulipe est omniprésente en témoignent. Le commerce de cette fleur était jalousement interdit. Mais, en 1554, Augier Ghislain de Busbecq, ambassadeur de l'empire Austro-Hongrois auprès de la Sublime porte, envoie à Vienne quelques bulbes. Carol Clusius, préfet du jardin impérial des herbes aromatiques de Vienne, les plante. Il s'installe par la suite en Hollande, en amenant avec lui sa collection de tulipes qu'il met en vente à des prix exorbitants. Un soir, M. Clusius se fait dérober ses plus belles fleurs par des brigands. Commence alors un marché noir, qui culmine vers 1630 pour devenir la Tulpomanie. Les bourgeois hollandais dépensaient des sommes folles pour se procurer les fameux bulbes. Un seul d'entre eux pouvait valoir plus cher qu'une maison ! La Semper augustus, par exemple, coûtait 13 000 florins. Par comparaison, le célèbre peintre Rembrandt a acheté en 1639 une maison à Amsterdam à 13 000 florins ; elle est devenue, aujourd'hui, le musée Rembrandt...
La violette ne peut qu'être associée à Napoléon. Sa passion pour cette fleur est née de sa rencontre avec Joséphine de Beauharnais, qui lui remit le bouquet qu'elle arborait à la ceinture ce jour-là. Durant son exil à l'île d'Elbe, les partisans de Napoléon se reconnaissaient par ces mots : « Aimez-vous les violettes ? »
Le genêt : Geoffroi d'Anjou en avait orné son casque pour un pèlerinage en Terre Sainte, ce qui lui valut le surnom de prince Plantagenêt. Ainsi commença la dynastie des Plantagenêt. Le camélia était la seule fleur supportée par Marie Duplessis, maîtresse d'Alexandre Dumas. Ce dernier transposa son personnage dans La Dame aux Camélias. Hortensia, ce nom a été donné à la fleur rapportée du Japon par l'expédition à laquelle participa Hortense Lepeaute, première femme à avoir effectué le tour du monde.
« Dieu ne pouvant être partout, il a créé les mères », dit un proverbe. Oui, pour nous consoler, encourager, soulager, épauler, conseiller... Pour nous aimer de cet amour inégalable, indéfectible, intemporel, aussi beau que les fleurs qui vont embellir les champs, demain, avec l'arrivée du printemps. Dieu merci, et bonne fête mamans !
Si les fleurs, en général, vous ont toujours été associées, chères mamans, c'est en raison de vos qualités communes : la beauté et la délicatesse, mais aussi comme symbole de vie et de fertilité. Des personnages historiques avaient un tel engouement pour certaines fleurs que leur nom y est encore associé, pour...
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