Le guide suprême de la République islamique iranienne, l'imam Ali Khamenei, était le plus proche allié de Hachemi Rafsandjani en 89. En 92, Rafsandjani, qui était président, a commencé à protéger la gauche, et plus particulièrement Mohammad Khatami. « Ce dernier était dans la ligne de Khomeyni, mais tous les autres khomeynistes ont été chassés du gouvernement sauf Khatami parce qu'il était le protégé de Rafsandjani, indique Saoud el-Mawla. Quand il a été obligé de l'évincer du gouvernement, il l'a nommé recteur de la Bibliothèque nationale. C'est en cette qualité que Khatami est venu au Liban pour initier sa campagne présidentielle. Ensuite, Rafsandjani a soutenu Khatami pour la présidence, et c'est alors qu'est apparu le conflit avec Khamenei. Rafsandjani a ainsi commencé à jouer son propre jeu. Malheureusement, la tendance Khatami est entrée en conflit avec Rafsandjani. Il y a eu une tendance ultragauchiste dans le clan Khatami qui est allée très loin dans la confrontation avec Rafsandjani. Khamenei a exploité ce développement. Il a soutenu Ahmadinejad au lieu de soutenir Rafsandjani et Khatami. Mais la raison de la victoire d'Ahmadinejad (en juin 2005) réside aussi et surtout dans la politique américaine qui n'a rien donné aux réformateurs iraniens, ce qui a favorisé les extrémistes. »
« Actuellement, plusieurs leaders conservateurs proches de Khamenei, en plus de Rafsandjani, sont contre Ahmadinejad, souligne encore M. Mawla. Celui-ci représente une autre tendance, il n'est pas issu de l'institution religieuse. Il est issu des Pasdarans et en même temps d'une nouvelle secte, les Mahdaouis, dont le grand chef spirituel est cheikh Bahjat. Au sein du Hezbollah, il y a une tendance mahdaouie. Ce qui est dangereux, c'est que la crise du chiisme perse durant la seconde moitié du XIXe siècle a donné naissance au babisme, lequel a donné naissance au bahaïsme. Le Bab, c'est la porte. Celui qui a lancé le babisme prétend que c'est lui la « porte » pour accéder à l'imam Mahdi. Il prépare la venue du Mahdi. Le babisme a donc donné naissance au bahaïsme. Le Bahaa, qui est l'un des disciples du Bab, affirmait que c'était lui le Mahdi, le messie, le divin incarné. Il y a toujours eu une tendance au sein du chiisme à créer du babisme, du bahaïsme, et cela est très dangereux aujourd'hui quand on entend Ahmadinejad dire que son gouvernement pave la voie au Mahdi. Au sein du Hezbollah aussi, une grande tendance prétend que ses guerres pavent la voie au Mahdi. Je me dois sur ce plan de tirer la sonnette d'alarme. »
« Actuellement, plusieurs leaders conservateurs proches de Khamenei, en plus de Rafsandjani, sont contre Ahmadinejad, souligne encore M. Mawla. Celui-ci représente une autre tendance, il n'est pas issu de l'institution religieuse. Il est issu des Pasdarans et en même temps d'une nouvelle secte, les Mahdaouis, dont le grand chef spirituel est cheikh Bahjat. Au sein du Hezbollah, il y a une tendance mahdaouie. Ce qui est dangereux, c'est que la crise du chiisme perse durant la seconde moitié du XIXe siècle a donné naissance au babisme, lequel a donné naissance au bahaïsme. Le Bab, c'est la porte. Celui qui a lancé le babisme prétend que c'est lui la « porte » pour accéder à l'imam Mahdi. Il prépare la venue du Mahdi. Le babisme a donc donné naissance au bahaïsme. Le Bahaa, qui est l'un des disciples du Bab, affirmait que c'était lui le Mahdi, le messie, le divin incarné. Il y a toujours eu une tendance au sein du chiisme à créer du babisme, du bahaïsme, et cela est très dangereux aujourd'hui quand on entend Ahmadinejad dire que son gouvernement pave la voie au Mahdi. Au sein du Hezbollah aussi, une grande tendance prétend que ses guerres pavent la voie au Mahdi. Je me dois sur ce plan de tirer la sonnette d'alarme. »
Le guide suprême de la République islamique iranienne, l'imam Ali Khamenei, était le plus proche allié de Hachemi Rafsandjani en 89. En 92, Rafsandjani, qui était président, a commencé à protéger la gauche, et plus particulièrement Mohammad Khatami. « Ce dernier était dans la ligne de Khomeyni, mais tous les...
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