Feltman : Pas enocre de décision concernant l'envoi d'un ambassadeur américain à Damas

" Il n'y a pas enocre de décision concernant la nomination d'un ambassadeur à Damas ", a affirmé à la presse Jeffrey Feltman, secrétaire d'État adjoint par intérim au Proche-Orient.

Il s'était rendu à Damas samedi au côté de David Shapiro, conseiller à la sécurité nationale chargé du Proche-Orient à la Maison Blanche.

Il s'agissait du premier contact de haut niveau entre les deux pays depuis 2005, rendu possible par la décision de la nouvelle administration de Barack Obama de nouer un dialogue avec des pays jugés hostiles par les États-Unis au Proche-Orient.

Washinton avait rappelé son ambassadeur à Damas en février 2005 au lendemain de l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri, pour lequel le régime syrien a été pointé du doigt.

Par ailleurs, M. Feltman a réaffirmé que la position américaine concernant le Hezbollah " n'avait pas changé ", en réponse à une question sur la décision de Londres d'autoriser des contacts avec le bras politique du mouvement soutenu par l'Iran et classé comme organisation terroriste par Washington.

" Nous ne faisons pas de distinction entre bras politique et bras armé. Il s'agit d'une seule et même organisation ", a-t-il souligné, après une rencontre avec Samir Geagea, l'un des leaders de la majorité parlementaire libanaise.

Un porte-parole du département d'État, Gordon Duguid, avait indiqué samedi que Washington n'était pas prête à " franchir la même étape " que Londres.

Dimanche, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a réaffirmé que son mouvement, qui avait salué la décision britannique, " attendait des actes après les paroles ".