Tabourian rejette l'idée d'une majoration du tarif du courant
Le ministre de l'Énergie et de l'Eau, Alain Tabourian, a rejeté catégoriquement la proposition du ministre des Finances portant sur une majoration du tarif du courant électrique vendu au citoyen, lequel, a-t-il affirmé, « n'est pas en mesure d'assumer l'incapacité de l'État à lui assurer ses besoins minimaux de vie décente en termes d'eau et d'électricité ».
Il a estimé par ailleurs que la hausse du tarif de l'énergie aurait de fortes répercussions négatives sur certains secteurs productifs, ce qui leur ferait perdre leurs avantages compétitifs et les contraindrait à se retirer des marchés. Le ministre Tabourian a tenu ces propos lors d'une table ronde organisée par la Ligue maronite. Il a rappelé que toutes les centrales électriques opérationnelles au Liban ne produisent que 1 650 mégawatts alors que les besoins en énergie pour assurer le courant 24h/24 est de près de 2 200 mégawatts. À cette quantité, a-t-il dit, il faut ajouter 1 000 mégawatts en cas de panne de l'une des unités électrogènes. Ce qui contraint l'EDL à imposer des rationnements sévères.
Abordant les raisons pour lesquelles l'EDL est déficitaire, le ministre Tabourian a estimé que l'EDL assume des charges qui ne lui incombent pas. Il a cité à titre d'exemple les coûts d'équipements des installations de l'EDL qui sont censés relever de l'État. Il a également mentionné le prix de vente très faible de l'énergie aux concessionnaires privés, ce qui grève davantage le déficit de l'EDL.
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