Rechercher
Rechercher

Culture - Peinture

« L’âge d’or » de Pascal Courcelles chez Alice Mogabgab

La galerie Alice Mogabgab accueille, jusqu'au 21 mars, « Golden Age » (L'âge d'or), une vingtaine de toiles de l'artiste belge Pascal Courcelles*.
Il est des auteurs qui émaillent leurs œuvres de citations empruntées à leurs célèbres prédécesseurs. Pascal Courcelles s'inscrit dans cette veine-là. Sauf que ses citations à lui sont picturales. C'est-à-dire qu'il intègre dans ses tableaux des inspirations conjuguées de grands artistes. La patte d'un Van Gogh, les motifs d'un Miro, le nuancier de couleurs d'un Gerhard Richter, les dorures d'un Klimt, la luxuriance d'un Gauguin ou encore l'élégance d'un Ogata Korin, un peintre japonais du XVIIe siècle... Le tout mixé et revisité dans un esprit « purement Courcelles », à savoir : un mélange d'art décoratif et d'art plastique. À l'instar des deux formations de l'artiste.
Mais, par-delà ces références de haute volée, ce « Bruxellois » - comme il aime le préciser - se laisse aussi imbiber, plus prosaïquement, par les situations, les événements, les rencontres du quotidien. À titre d'exemple, une paysanne de la Békaa en robe fleurie, aperçue lors d'une précédente visite au Liban, sera le déclencheur d'un duo de toiles reprenant, de manière abstraite, le motif floral de la robe !
Pascal Courcelles laisse en somme la vie pénétrer son travail. La vie avec ses improvisations, ses surprises - les joyeuses seulement ! - et ses paradoxes.

« Je t'ai vue à la Békaa »
Ce qui frappe de prime abord dans l'œuvre exposée chez Alice Mogabgab, c'est son énergie positive. Un souffle de légèreté, de gaieté, de sérénité s'en dégage et se diffuse dans l'espace de la galerie, où se font face sur les cimaises des peintures à l'abondant déploiement de monochrome doré et d'autres, aux généreuses couches de couleurs parsemant un fond aux tonalités plus neutres.
C'est à la fois vigoureux et aérien, pâteux et aéré, abstrait et lisible. Un travail en techniques mixtes « essentiellement axé sur la matière et la réflexion de la lumière », indique l'artiste belge, présent à Beyrouth le temps du vernissage.
Des cercles, des carrés, des constructions géométriques qui peuvent se muer en comètes, en soleils, en paysages architecturaux ou... désertiques.
Particulièrement dans la série des « âges, des temps ou encore des chants d'or », où la couleur, étalée à la brosse, au pinceau, au couteau, ou encore mélangée aux grains de sable, joue les différents registres de textures : brillant, mat, lisse, strié, granuleux, empâté, pour refléter les variations de la lumière et avec elle celles des images créées.
Et dans les autres toiles, aux fonds ocre ou sable, des taches de couleurs qui chantent. Des empâtements formant des motifs floraux, comme dans les peintures intitulées Je t'ai vue à la Békaa et Je t'ai revue à la Békaa évoquées plus haut; des thèmes japonisants à la lumineuse sérénité, comme dans les Iris d'Ogata K ; ou tout simplement des taches épaisses et multicolores, aux multiples interprétations: fleurs, feuilles, pétales ou papillons... C'est frais, apaisant et enjoué, pour une peinture comme toujours, portée par un souffle - et un pinceau - allègre.
 
* Galerie Alice Mogabgab, rue Achrafieh, imm. Karam, 1er étage. Horaires d'ouverture : du lundi au samedi, de 10h00 à 19h00. Tél. : 03/210424.
Il est des auteurs qui émaillent leurs œuvres de citations empruntées à leurs célèbres prédécesseurs. Pascal Courcelles s'inscrit dans cette veine-là. Sauf que ses citations à lui sont picturales. C'est-à-dire qu'il intègre dans ses tableaux des inspirations conjuguées de grands artistes. La patte...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut