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Visite historique du ministre koweïtien des Affaires étrangères à Bagdad

 

 L'Irak et le Koweït ont décidé jeudi de donner un coup d'accélérateur à leurs négociations pour résoudre les problèmes en suspens qui empêchent depuis vingt ans une normalisation de leurs relations.

"Le Koweït désire renforcer ses relations avec l'Irak et nous espérons régler les problèmes en suspens par le biais de comités conjoints dont les travaux commenceront très bientôt", a affirmé le vice-Premier ministre et ministre koweïtien des Affaires étrangères, Mohammed Sabah al-Salem al-Sabah, lors d'une visite historique à Bagdad.

Le vice-président irakien Tarek al-Hachémi a également souhaité que "soient réglés les nombreux dossiers en suspens qui bloquent une véritable normalisation des relations entre les deux pays", selon un communiqué de son bureau.

Après l'invasion de son territoire en août 1990 par l'Irak, le Koweït fut occupé pendant sept mois par les troupes de l'ancien président Saddam Hussein.

Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a dressé récemment une liste des problèmes en suspens entre les deux pays, comme l'accord d'unitization (exploitation en commun) du champ pétrolier à la frontière, la démarcation de la frontière maritime et les milliards de compensation réclamés par le Koweït.

Durant sa rencontre avec le ministre koweïtien, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a tenu à son tour à rassurer son interlocuteur.

"Certains Arabes gardent la même perception de l'Irak qu'à l'époque de Saddam Hussein. Nous leur disons que notre pays est basé aujourd'hui sur la Constitution et la démocratie comme le prouvent les dernières élections" provinciales du 31 janvier, a-t-il dit selon un communiqué officiel.

La Constitution interdit toute visée agressive de l'Irak contre ses voisins.

"Nous voulons que nos frères arabes regardent l'Irak d'une nouvelle manière, car les problèmes que nous avons sont les scories de l'ancien régime", a-t-il encore dit.

Cette visite intervient au lendemain de la célébration à Bagdad par le Koweït, pour la première fois depuis 18 ans, de sa libération par une coalition de forces internationales dirigée par les Etats-Unis.

En 1990, quand Saddam Hussein avec ses chars avait "effacé" la frontière, l'ambassadeur koweïtien en poste à Bagdad avait dû fuir sa résidence et passer par le Kurdistan (nord) pour quitter l'Irak.

Les deux pays, dont les relations ont été mouvementées ces dernières décennies, doivent encore régler un lourd contentieux.

Le Koweït a déjà reçu 13,3 milliards de dollars de l'Irak pour l'invasion et l'occupation de ce riche émirat, d'après l'Autorité publique de compensation koweïtienne.

Selon elle, ce montant représentait la totalité des sommes reçues à la fin 2008. L'Autorité a indiqué attendre des dizaines de milliards de dollars de plus.

Depuis 1991, l'Irak rembourse le Koweït via un fonds sous l'égide de l'ONU. Cinq pour cent des revenus liés à l'exploitation pétrolière étaient ainsi reversés dans ce fonds.

Bagdad souhaite obtenir du Koweït un étalement des compensations qu'il doit débourser, c'est-à-dire de payer 1% au lieu des 5% retenus sur chaque baril.

 

 

 L'Irak et le Koweït ont décidé jeudi de donner un coup d'accélérateur à leurs négociations pour résoudre les problèmes en suspens qui empêchent depuis vingt ans une normalisation de leurs relations.
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