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Lifestyle

Quelqu’un m’a dit...

Adorer être dans l'antre de Barbe Bleue...

De mémoire d'homme (et de femme), on n'a vu un tel parterre d'officiels debout, plantés comme des piquets, applaudissant les « pensionnaires » d'un établissement pénitencier. C'était à Roumieh, où un groupe de détenus ont enfilé leurs habits d'acteurs devant les ministres Ziyad Baroud (tenue et attitude très cool), Bahia Hariri (austère), Ibrahim Chamseddine (venu en famille), Hoda Siniora (avec son sac Chanel) ; les députés Pierre Daccache et Ghassan Moukheiber, Achraf Rifi (bien palôt) ; les ambassadeurs de Grande-Bretagne et de Grèce, les représentants de la France et de l'Union européenne, ainsi que Nayla Tuéni, plus canon de jour en jour... Plus impressionnant encore, dans la salle figée dans le silence, la présence des justiciers de la République, Saïd Mirza et Chucri Sader, definitely abasourdis par la performance des acteurs (c'en était une) et nullement consternés par la proximité de la scène, posée carrément à leurs pieds, ni par le raffut de tous les diables et les jurons qui fusaient des différents bâtiments de la prison au moment de leur départ. Certains spectateurs étaient toutefois consternés : « La fête aurait pu tourner au cauchemar », a dit pensivement un diplomate. Mais Joe, Jack, William, Averell et compagnie n'ont pas sévi... Le dispositif sécuritaire était taillé au millimètre.

Valentin (pas désossé)...

Surmontant trois années de timidité... Saint-Valentin a fait un retour en force. Tous les restaurants de la capitale ont fonctionné à plein régime : soirées torrides et glamour chez les uns, romantiques chez les autres, et chahuts de carnaval chez des troisièmes. On ne sait pas si les hôtels, qui avaient lancé une offre love story pour cocooner tendrement sous la couette, ont trouvé un bon écho, mais un prix spécial fête a été en tout cas enregistré chez les fleuristes où la douzaine de roses a passé en 48 heures de 30 000 à 80 000 LL ! C'est dire que tout bouge à grande vitesse dans notre capitale.
De son côté, Nadira Maroun (tout de rouge vêtue) n'était pas en manque d'inspiration. Du champagne à gogo, et d'immenses bouquets de roses rouges qui ornaient les coins et recoins des salons, un menu exceptionnel, une décoration outstanding et une ambiance follement joyeuse, ont donné une dimension féerique à sa soirée. Les 150 invités de la velvet society d'Achrafieh étaient transportés sur un nuage de bonheur. Un tonitruant happy birthday (pour Raymond Jabre qui fêtait ce soir-là son anniversaire) a ponctué les chansons d'amour à succès qui résonnaient aux quatre coins de l'espace, dans lequel évoluait, très John Travolta, un Serge Hochar définitivement dance star de la soirée. Il n'a pas quitté la piste, à la grande joie de ces dames dont les unes étaient en red gloss (comme May Eddé) et les autres en total black (comme May Richani). C'était Grease en revival : seulement, on n'a pas réussi à dénicher une Olivia Newton-John.

Coquillages et crustacés...

On croise tout un monde au Balthus, les vendredis de la bouillabaisse. Mario Saradar et Freddy Baz se pourléchant les babines. Pour eux, pas de soucis. La crise ? Ils ne connaissent pas.
Plus loin, l'ancien ministre Jihad Azour et Ramzi Hafez débattant du capitalisme sauvage qui ne profite qu'à quelques privilégiés ! Mais quel espoir caressent leurs voisins, Georges et Carlos Abou Jaoudé (banquier et avocat), ainsi que Nabil Aoun (ex-Fidus) auprès de l'ancien président du parti Kataëb, Karim Pakradouni, auquel une carte de membre d'un quelconque parti politique doit cruellement manquer ces jours-ci...
On essaie aussi de comprendre sur quelle épineuse question se penchent le député de Tripoli Mohammad Safadi et le Dr Élias Chammas ? Et ce que préparent pour la prochaine édition législative Mikhaël el-Daher et le rédacteur en chef du quotidien al-Akhbar, Hassan Khalil ? Mais tout effort est vain... L'ouie est happée par le ton qui monte d'un cran à la table à côté, où s'était installé un groupe d'élégantes, impeccablement coiffées et arborant assez de bijoux pour s'établir joaillières place Vendôme à Paris. Tel un puzzle, on tente de reconstituer l'histoire débattue et, apparemment, on y est arrivé : monsieur n'honore plus madame, et cette dernière y constatant la preuve d'une tromperie, tricote un scénario pour piéger son mari. Elle jure de vaincre. Un poing, c'est tout ! Rien de plus drôle, finalement, qu'un bon vaudeville made in Beyrouth à la sauce bisque-de-homard...
Adorer être dans l'antre de Barbe Bleue... De mémoire d'homme (et de femme), on n'a vu un tel parterre d'officiels debout, plantés comme des piquets, applaudissant les « pensionnaires » d'un établissement pénitencier. C'était à Roumieh, où un groupe de détenus ont enfilé leurs habits d'acteurs...

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