Mettant en garde les Libanais contre un laxisme qui peut mener à la perte de leur mémoire, Assaad Seif, directeur des fouilles à la DGA, relève que « nulle part au monde on a vu démolir ou démonter un hippodrome. Ce sera un précédent, une honte pour le Liban ». Il signale qu'« à Rome, le Circus Maximus, qui n'a livré que 5 % de ses vestiges, a été conservé in situ. Nous avons presque tous les éléments à Wadi Abou Jmil et vous voulez qu'on les détruise ? La décision de déplacer un monument est prise dans des cas extrêmes quand vraiment il n'y a pas d'autres choix ou lorsque la procédure est possible. En ce qui concerne l'hippodrome, l'opération est difficile, voire irréalisable, à cause des gradins (en pierre calcaire et en grès silicieux). Les rognons et les galets joints par des mortiers peuvent être détruits lors du démontage. C'est possible pour la spinal, mais celle-ci n'est qu'un élément du Circus (...) Il y a évidemment des impératifs économiques à respecter, mais aussi un effort collectif à faire pour ne pas dépouiller Beyrouth de sa mémoire ».
Liban
Ne foulez pas la mémoire de Beyrouth
OLJ / le 12 février 2009 à 23h29
Mettant en garde les Libanais contre un laxisme qui peut mener à la perte de leur mémoire, Assaad Seif, directeur des fouilles à la DGA, relève que « nulle part au monde on a vu démolir ou démonter un hippodrome. Ce sera un précédent, une honte pour le Liban ». Il signale qu'« à Rome, le Circus Maximus, qui n'a livré que 5 % de ses vestiges, a été conservé in situ. Nous avons presque tous les éléments à Wadi Abou Jmil et vous voulez qu'on les détruise ? La décision de déplacer un monument est prise dans des cas extrêmes quand vraiment il n'y a pas d'autres choix ou lorsque la procédure est possible. En ce qui concerne l'hippodrome, l'opération est difficile, voire irréalisable, à cause des gradins (en pierre calcaire et en grès silicieux). Les rognons et les galets joints par des mortiers peuvent être détruits lors du démontage. C'est possible pour la spinal, mais celle-ci n'est qu'un élément du Circus (...) Il y a évidemment des impératifs économiques à respecter, mais aussi un effort collectif à faire pour ne pas dépouiller Beyrouth de sa mémoire ».
commentaires (0)
Commenter