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Moyen Orient et Monde - Correspondance

Washington « teste » les intentions de Damas

Priorité au traitement de la crise économique, a dit le président Obama avant-hier lors d'une conférence de presse en « prime time », ce qui n'avait jamais été fait par ses prédécesseurs. Il voulait marquer par là la gravité de la situation et l'urgence de commencer à y remédier, à travers son plan intitulé « Stimulus », pour éviter « la catastrophe », selon ses propres termes.
Si le banc et l'arrière-banc du pays sont mobilisés pour éloigner le spectre de la grande dépression, la politique étrangère n'a pas été laissée au vestiaire, notamment en ce qui concerne le Moyen-Orient. Dans ce domaine, conformément à la politique d'ouverture de Barack Obama, une initiative est en cours pour « tester » les intentions syriennes quant à ses relations avec les pays de la région, en particulier l'Iran et Israël. Le mot « tester » est choisi avec précaution car l'administration semble ne pas vouloir aller trop vite en besogne.
Ainsi, le président de la commission des Affaires étrangères du Congrès, Howard Berman, s'apprête à se rendre en Syrie pour s'entretenir avec le président Bachar el-Assad, pour une meilleure compréhension de la position syrienne. C'est dans le même but que John Kerry, président de la commission des Relations étrangères du Sénat, se rendra également à Damas à la fin de cette semaine.
Chat échaudé craignant l'eau froide, certains lobbies libanais, malgré les assurances reçues sur l'appui total des États-Unis à la souveraineté du Liban, ont quand même voulu mettre les points sur les i concernant la visite de Howard Berman. Ainsi, le « Lebanese Information Center », relevant des Forces libanaises, a adressé au congressman Berman une lettre comportant les éclaircissements suivants. « Le régime syrien est un régime dictatorial qui appuie des groupes tels que le Hamas et le Hezbollah, ainsi que d'autres ennemis de la démocratie au Moyen-Orient ». Il est aussi demandé au congressman de préciser publiquement qu'aucun compromis avec la Syrie ne sera fait aux dépens du Liban, et il lui est suggéré d'effectuer une visite à Beyrouth.
Par ailleurs, des sources proches du département d'État et du Conseil national pour la sécurité affirment que le Liban ne constituera en aucun cas le prix d'une quelconque transaction avec la Syrie. Et, même plus, « le Liban ne sera plus un plat sur la table, il sera discuté autour de la table ».
Priorité au traitement de la crise économique, a dit le président Obama avant-hier lors d'une conférence de presse en « prime time », ce qui n'avait jamais été fait par ses prédécesseurs. Il voulait marquer par là la gravité de la situation et l'urgence de commencer à y remédier, à...
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