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Culture - Musique

« Midane », ou le passé musical recomposé

Elle a déjà donné un concert au Monnot pour présenter son CD baptisé « Midane », qui a été bien accueilli par un large public de jeunes. Mais qui est Eileen Khatchadourian ?
Son nom est prémonitoire. Comment s'appeler Khatchadourian et ne pas baigner dans le monde de la musique ? Après s'être exercée au piano durant son enfance et avoir travaillé le solfège, la jeune Eileen Khatchadourian, issue d'une famille de musiciens, se lance dans un projet qui lui est cher : puiser dans le répertoire de l'ancien patrimoine arménien des mélodies qu'elle remettrait à l'ordre du jour. Plus qu'un retour aux sources, une sorte de réconciliation  avec soi, qui prendra forme dans cet album CD baptisé Midan.
Des premiers pas de soliste dans la pièce de Paul Mattar Sindbad de père en fils, en 2002, à sa collaboration avec Guy Manoukian durant six ans,  l'artiste se frotte aux différentes scènes ; mais après son retour de Paris où elle résidera quelques années, elle découvre les chansons arméniennes. C'est alors que l'idée commence à faire son petit chemin.
 
Populaire et rock
« Pourquoi ne pas rendre accessibles ces chansons aux générations montantes, qu'elles soient arméniennes ou pas ? Dans leur nouveau moule rock-gothique, elles pourraient ainsi briser les barrières de la langue et permettre aux jeunes de s'y identifier.» C'est ainsi qu'explique Eileen Khatchadourian le point de départ de son projet. « Le guitariste du groupe Blend m'introduit alors à Mazen Siblini, poursuit-elle. Et c'est en  compagnie de Miran Gurunian que nous commencions à faire les arrangements. Ce qui a nécessité  quelques longs mois de travail. »
« Midane », diminutif de « midanemetch », signifie en arménien maison, mais il évoque dans la langue arabe la « siha », sorte d'espace convivial attenant à une maison ou à un lieu de rassemblement dans les villages. C'est déjà dans le titre que l'artiste établit la connexion entre les deux cultures et les patrimoines qu'elle s'est fait désormais siens.
« J'ai longtemps rejeté ma culture », souligne-t-elle.
« Mais aujourd'hui, je la retrouve et me réconcilie avec mon identité. Cet album, compilation d'anciennes chansons populaires, d'une berceuse et d'une chanson originale inspirée d'un poème de Yeghishe Tcharents, est un peu comme mon bébé. Et j'en suis fière. D'ailleurs, je suis ravie qu'il ait été bien accueilli au Monnot », avoue la chanteuse.
Actuellement, Midane va poursuivre sa route. Prochains rendez-vous : à l'amphithéâtre Der Melkonian (Bourj Hammoud)  les 1er et 2 avril, puis Londres en juillet. La prochaine destination  serait-elle les États-Unis ? « Croisons des doigts », conclut Eileen Khatchadourian.  
Son nom est prémonitoire. Comment s'appeler Khatchadourian et ne pas baigner dans le monde de la musique ? Après s'être exercée au piano durant son enfance et avoir travaillé le solfège, la jeune Eileen Khatchadourian, issue d'une famille de musiciens, se lance dans un projet qui lui est cher : puiser dans le répertoire de...

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