Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Crise régionale Hariri à l’Élysée : la France championne des peuples menacés Paris, d’Élie MASBOUNGI

Le chef du bloc parlementaire du Courant du futur, le député Saad Hariri, a déclaré hier, à l’issue d’un entretien d’une heure avec le président Nicolas Sarkozy à l’Élysée, que la situation au Liban et dans la région est très grave et que cela devrait empêcher toute partie libanaise de prendre des décisions unilatéralement. C’est dans la cour de l’Élysée que le chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri, a répondu aux questions des journalistes à l’issue de sa rencontre avec le président Nicolas Sarkozy. Il faut rappeler que la dernière visite de M. Hariri en France ainsi que sa dernière rencontre avec le président Sarkozy remontent à janvier dernier. Saad Hariri a préféré se rendre à l’Élysée avant la visite de M. Sarkozy, qui s’effectuera au pas de charge puisqu’il doit en 48 heures se rendre au Caire, à Ramallah, à Jérusalem, à Damas et à Beyrouth. Selon les milieux diplomatiques, les priorités de M. Hariri, outre la grande inquiétude au sujet de la situation à Gaza, sont le souci d’obtenir des assurances sur le fait que la France maintiendra la pression sur Damas afin que le régime syrien tienne ses promesses de coopérer pour le maintien de la stabilité au Liban ; ceci également afin que le processus de fonctionnement du tribunal international ne soit pas entravé ou même ralenti par la Syrie ou ses alliés dans la région et dans le monde. Et il aurait obtenu de telles assurances. Pour en revenir aux propos de M. Hariri lors de sa rencontre avec les journalistes dans la cour de l’Élysée, le chef du Courant du futur a affirmé que « le président français ne ménage aucun effort pour un règlement du problème de Gaza et qu’il fera tout pour que cesse le massacre » des Palestiniens dans cette enclave. « La France, a ajouté M. Hariri, a toujours été la première à intervenir pour réaliser la paix au Proche-Orient, et le président Sarkozy se rendra sur place dans ce but », a-t-il souligné. Il a rappelé que Paris a « toujours défendu les droits de l’homme là où ils sont menacés et que la diplomatie française a toujours œuvré pour la défense des peuples menacés ». « Le président Sarkozy a joué un rôle déterminant pour la stabilisation au Liban et au niveau des relations avec la Syrie », a-t-il noté. Saad Hariri a ainsi indiqué que la France interviendra pour qu’une issue rapide soit trouvée à la tragédie de Gaza, notamment au niveau des membres permanents du Conseil de sécurité, et qu’une telle initiative française peut donner des résultats. Il a souligné la gravité de la situation au Liban et dans la région, où le pire peut arriver, et affirmé que les diverses parties libanaises sont conscientes de cette situation, et aussi du fait qu’aucun mouvement politique ne peut prendre des décisions ou des initiatives d’une manière unilatérale. « Les chefs des partis libanais savent qu’il faut maintenir l’entente et veiller au maintien des contacts entre eux dans ces moments difficiles, et ce pour éviter que le pays soit de nouveau en confrontation directe avec Israël », a-t-il affirmé. Saad Hariri a d’autre part estimé que la Ligue arabe a un rôle important à jouer pour parvenir à mettre un terme au drame de Gaza en réclamant une résolution au Conseil de sécurité pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat. M. Hariri a enfin affirmé que le chef de l’État français lui a réaffirmé son soutien au processus de mise en place puis au bon fonctionnement du tribunal international puisque la France veut que la lumière soit faite sur l’assassinat de Rafic Hariri. « Le président Sarkozy soutient le tribunal, la justice et la vérité, et il en sera ainsi. C’est ce qu’il m’a de nouveau assuré aujourd’hui », a-t-il conclu.
Le chef du bloc parlementaire du Courant du futur, le député Saad Hariri, a déclaré hier, à l’issue d’un entretien d’une heure avec le président Nicolas Sarkozy à l’Élysée, que la situation au Liban et dans la région est très grave et que cela devrait empêcher toute partie libanaise de prendre des décisions unilatéralement.
C’est dans la cour de l’Élysée que le chef...