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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak Arrestation de 24 officiers à Bagdad, accusés d’aider des « terroristes »

Des rumeurs de coup d’État ont circulé un moment, avant d’être démenties. Les autorités irakiennes ont annoncé, hier, l’arrestation pour complicité avec des « terroristes » de 24 officiers présentés dans un premier temps comme des putschistes fidèles au régime de l’ancien dictateur Saddam Hussein. « Le bureau du commandant général des forces armées annonce l’arrestation de 24 officiers des ministères de l’Intérieur et de la Défense. Ces gradés n’ont rien à voir avec une tentative de coup d’État », a indiqué le général Qassem Atta, porte-parole du commandement militaire de Bagdad. Le « commandant général des forces armées irakiennes » est le Premier ministre Nouri al-Maliki. Le général Atta a précisé à l’AFP que les arrestations avaient été menées à la « suite d’informations selon lesquelles certains officiers ont facilité des activités terroristes, et aidé des hors-la-loi et des affidés de l’ancien régime ». Cette mise au point du Premier ministre, via un haut responsable militaire, survient après les annonces d’arrestations de putschistes intriguant contre le gouvernement. Un responsable du ministère de l’Intérieur avait affirmé dans la journée à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, que « 30 officiers de police de la circulation ainsi que sept officiers chargés de la sécurité du ministère de l’Intérieur sont sous les verrous pour tentative de coup d’État ». « L’enquête actuelle ne concerne pas seulement le ministère de l’Intérieur, mais s’étend aussi à d’autres ministères chargés de la sécurité », avait indiqué pour sa part le ministère de l’Intérieur, sans indiquer les motifs de l’enquête. « Nous avons mis en place une équipe d’enquêteurs de différents services de sécurité et nous avons émis des avis de recherches contre des officiers », avait affirmé à l’AFP le général Ahmad Taha Aboul Raghif, vice-ministre de l’Intérieur chargé du renseignement. « Je suis responsable de l’unité qui a arrêté les suspects à partir des informations que nous possédions, et l’enquête continue. Je peux vous confirmer qu’il y a eu des violations de la loi », a-t-il ajouté, tout en refusant de donner le nombre de personnes arrêtées. Cependant, un autre responsable de ce ministère, parlant sous le couvert de l’anonymat, avait assuré que « les fonctionnaires arrêtés ont avoué être liés au parti al-Awda (Le retour), un mouvement clandestin qui tente de faire revenir au pouvoir le parti Baas ». L’organisation al-Awda, qui a fait son apparition en juin 2003, regroupe notamment d’anciens membres de la garde républicaine, les forces d’élite de l’ancien régime, du parti Baas et des services secrets de Saddam Hussein. Selon le général Aboul Raghif, durant l’enquête, « de faux badges du ministère de l’Intérieur ont été trouvés ». Le New York Times, citant des responsables de la sécurité à Bagdad, a affirmé hier que les forces de sécurité avaient arrêté 35 membres du ministère de l’Intérieur, dont certains accusés de préparer un coup d’État. Le journal américain, qui indique également que les personnes arrêtées étaient liées au mouvement al-Awda, a ajouté qu’elles « travaillaient discrètement pour reconstituer le parti Baas » et étaient « aux étapes préliminaires de la préparation du coup ». En janvier 2008, le Parlement irakien avait approuvé une loi controversée sur la réhabilitation d’anciens membres du parti Baas, une mesure censée marquer une étape importante vers la réconciliation nationale. Bagdad accuse l’armée US d’une nouvelle « bavure » Le gouvernement irakien a accusé hier l’armée US d’avoir abattu au moins trois agents de sécurité du ministère du Commerce lors d’une descente mercredi dans un local du Conseil irakien des céréales à Bagdad. Le ministère du Commerce a déclaré que quatre agents de sécurité ont été tués lors de cet incident et a condamné « cet acte odieux », demandant à l’armée US de présenter des excuses. Le gouvernement et le ministère du Commerce ont accusé les militaires US d’avoir incendié les bureaux des agents abattus, et fouillé des dossiers et des ordinateurs. Le ministère a réclamé une enquête du gouvernement, la traduction des coupables devant les tribunaux irakiens et l’indemnisation des familles des victimes. Paris accueille 500 Irakiens pour protéger les minorités Deux familles irakiennes ont été reçues hier en grande pompe à Paris, portant à 500 le nombre d’Irakiens membres de minorités menacées accueillis en France, mais les associations s’inquiètent du sort de leurs compatriotes arrivés par leurs propres moyens. Cette initiative avait été évoquée en mars par le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en faveur des chrétiens après l’assassinat de l’archevêque chaldéen de Mossoul. Des organisations humanitaires et caritatives ont déploré cette restriction. Elle s’applique finalement à l’ensemble des minorités. Les deux familles, l’une chrétienne et l’autre musulmane, étaient déjà réfugiées hors d’Irak, en Syrie, comme plus d’un million d’Irakiens.
Des rumeurs de coup d’État ont circulé un moment, avant d’être démenties.

Les autorités irakiennes ont annoncé, hier, l’arrestation pour complicité avec des « terroristes » de 24 officiers présentés dans un premier temps comme des putschistes fidèles au régime de l’ancien dictateur Saddam Hussein.
« Le bureau du commandant général des forces armées annonce...