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Le Liban, priorité permanente de l’Italie Nada MERHI

Le Liban reste pour l’Italie une priorité. C’est ce qu’a affirmé hier Mme Elisabetta Belloni, directrice générale de la coopération au développement au ministère italien des Affaires étrangères, au cours d’une visite de 24 heures effectuée à Beyrouth. À l’aéroport, où elle a eu une discussion à bâtons rompus avec un nombre restreint de journalistes, Mme Belloni a expliqué que sa visite avait pour principal objectif « de donner le coup d’envoi à deux projets réalisés par le bureau de la coopération italienne au Liban ». Le premier, à caractère social, « touche directement à la classe la plus pauvre du pays ». « Nous essayerons ainsi d’accorder une aide directe à ceux qui n’ont pas les moyens de vivre d’une manière respectable conforme aux droits humains, souligne Mme Belloni. Ce projet est réalisé en collaboration avec les autorités libanaises et en coordination notamment avec le Canada et la Banque mondiale. » Le deuxième projet est entièrement financé par l’Italie et touche à l’environnement. « Ce sont les autorités libanaises qui nous ont demandé d’intervenir dans un secteur où nous sommes très compétents, indique Mme Belloni. Dans le cadre de ce projet, il s’agit non seulement de permettre aux autorités libanaises d’intervenir dans le cas d’un incendie, mais aussi de préparer une action de prévention. » « Il s’agit là de deux projets symboliques, mais l’engagement de l’Italie au Liban va au-delà de ces projets », insiste la diplomate italienne, signalant qu’une « longue réunion a été tenue à l’ambassade dans l’objectif de donner une continuité à notre présence au Liban ». Dans quelle mesure la crise financière affectera-t-elle les donations de l’Italie au Liban et aux autres pays ? « Cette période est assez difficile pour les pays donateurs en général, répond Mme Belloni. En Italie, nous envisageons d’intégrer la possibilité de recourir au secteur privé pour financer des projets qui, auparavant, n’étaient financés qu’avec l’aide publique. Il s’agit d’une opération assez difficile, parce qu’il faudrait commencer par définir les critères pour suivre ce parcours. Mais il faudrait aussi déployer des efforts pour assurer une contribution quantitative et qualitative efficace pour le développement. » En ce qui concerne les projets effectués par le bureau de la coopération italienne basé à Beyrouth, Mme Belloni a signalé que le travail effectué par l’équipe est considéré comme « des pratiques de meilleur choix » ou « best practice ». « Ce sont des projets qui ont été présentés récemment à la conférence d’Acra sur l’efficacité de l’aide et qui ont été très appréciés par nos partenaires au sein de l’Union européenne », note-t-elle. Au Chouf En journée, Mme Belloni avait donné le coup d’envoi à un programme étalé sur deux ans, pour la protection, la conservation et le développement de la réserve des cèdres du Chouf. Celui-ci est financé par le ministère italien des Affaires étrangères et sera réalisé en coopération avec le ministère libanais de l’Environnement, la Société des cèdres du Chouf et le département italien de la protection civile. Étaient présents notamment l’ambassadeur d’Italie, Gabriele Checchia, le président de la Société des cèdres du Chouf, le député Walid Joumblatt, le directeur général du ministère de l’Environnement Berge Hatjian, ainsi qu’un représentant du département italien de la protection civile. À travers ce projet, l’Italie consolidera les capacités de conservation et de lutte contre l’incendie, développera l’écotourisme, augmentera la sensibilisation aux questions relatives à l’environnement et fournira l’assistance en matière de gestion de la réserve, a indiqué un communiqué de l’ambassade. Le projet permettra également de développer une stratégie de lutte contre les incendies des forêts et d’établir une nouvelle infrastructure ad hoc, comme de fournir les équipements et le matériel nécessaires. Le projet souligne par ailleurs l’importance de la promotion de la réserve sur les plans national et régional, et la création de fonds-pilotes pour encourager les micro-entreprises à économie durable dans les villages situés à proximité de la réserve. Cela permettra d’accroître la participation des institutions locales et des organismes de la société civile au processus de conservation des ressources forestières. « L’importance de ce projet réside dans les efforts italo-libanais conjoints visant à sauvegarder les ressources environnementales et le patrimoine libanais tout en accordant une importance particulière au cèdre, symbole historique et culturel du Liban », explique dans ce cadre M. Checchia. De son côté, Mme Belloni a souligné que la valeur du financement italien pour des projets réalisés « en faveur de l’environnement a dépassé les 10 millions d’euros du montant total de la contribution italienne au processus de développement qui s’élève à 250 millions d’euros ».
Le Liban reste pour l’Italie une priorité. C’est ce qu’a affirmé hier Mme Elisabetta Belloni, directrice générale de la coopération au développement au ministère italien des Affaires étrangères, au cours d’une visite de 24 heures effectuée à Beyrouth.
À l’aéroport, où elle a eu une discussion à bâtons rompus avec un nombre restreint de journalistes, Mme...