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Nouvel élan des jamhouriens à New York : soixante-dix nouvelles bourses

C’est avec panache que la cinquième réunion de levée de fonds du Jamhour Alumni US Inc. (JAUS) a eu lieu, vendredi dernier, au prestigieux Mandarin Hotel surplombant Columbus Circle et Central Park. La présence de Carlos Ghosn, PDG de Nissan et Renault, invité d’honneur et ancien élève du Collège Notre-Dame de Jamhour (promo 1971), a drainé plus de 217 personnes venues des États-Unis, d’Europe, du Canada et du Liban. Arrivé la veille à New York, mais fortement grippé, M. Michel Eddé, président de l’Amicale des anciens de Jamhour au Liban et ancien ministre, n’a pu assister à l’évènement. Fidèles à leur promesse et à leur devise « Une nation éduquée ne meurt jamais », les « Parrains pour Jamhour » ont pu atteindre leur objectif. Malgré la grave crise économique et financière, ils ont récolté, cette année, plus de 200 000 dollars, de quoi offrir à soixante-dix élèves la possibilité de couvrir leurs frais scolaires annuels. Certains anciens de Jamhour de la côte Ouest californienne qui avaient organisé, la semaine dernière à Palo Alto, une soirée de levée de fonds similaire en présence du père Damais, de Nagy Khoury et de quarante « anciens » venus apporter leur soutien. Étaient présents à cet évènement un grand nombre de PDG de multinationales, de banquiers, financiers, chefs d’entreprise et hommes d’affaires ; mais aussi une grosse poignée de jeunes universitaires et étudiants. La réussite professionnelle incontestée de Carlos Ghosn est un remarquable exemple. La brillante intervention de ce responsable charismatique, qui a contribué depuis 1999 à la renaissance du constructeur japonais Nissan, a été alimentée par les questions d’un public fortement inspiré par sa « success story », la plus spectaculaire de ce début du XXIe siècle. Avide de tirer les leçons de son exceptionnel succès mondial, de comprendre son incroyable ascension dans l’histoire de l’automobile et de partager sa vision pour « les 92 années restantes du XXIe siècle », l’audience a exprimé son admiration par des applaudissements répétés et par son hommage à cet homme célèbre. Gabriel Sara : « Investir dans l’éducation » Jouant le maître de cérémonie avec humour, simplicité et fraîcheur, le Dr Gabriel Sara, président et membre fondateur du « Jamhour Alumni US », a animé cette soirée orchestrée avec brio par l’équipe du JAUS en coordination avec son épouse Nada. Prenant la parole sur un podium encadré de deux écrans géants, et entouré des drapeaux américain et libanais, et de celui de Jamhour, il a mis l’accent sur le « véritable investissement qu’est l’éducation » et a encouragé l’assistance à faire preuve de générosité et de solidarité afin d’atteindre l’objectif assigné. Lisant une des lettres des filleuls de Jamhour dans les deux langues anglaise et française, Gabriel Sara a proposé de consulter la magnifique brochure placée devant chaque invité étoffée d’émouvantes lettres de remerciements d’enfants scolarisés par le JAUS. L’audience pouvait suivre, à travers les écrans géants, l’évolution des donations encourageant l’élan généreux du public. Bénissant l’assistance et récitant en trois langues la prière projetée sur l’écran en anglais, l’ancien père recteur et aumônier du collège, le père Jean Dalmais, a donné le coup d’envoi. C’est avec émotion et recueillement que les anciens de Jamhour ont entonné tous en chœur L’ombre s’étend sur la terre, un chant du soir encore tout chargé de grandes réminiscences qu’ils récitaient autrefois au collège. L’actuel recteur, le père Salim Daccache, a, pour sa part, décrit les difficultés et les besoins auxquels fait face son institution et la nécessité d’avoir un soutien financier extérieur. « L’ordre des jésuites, la première multinationale au monde » Généreux philanthropes et citoyens du monde, les anciens de Jamhour représentent le fleuron de la diaspora libanaise. Armés d’un solide bagage culturel et éthique dispensé par les jésuites, ils sont souvent les leaders incontestés dans tous les domaines. Reconnaissant l’impact des jésuites sur sa formation, Carlos Ghosn, qui a accompli toutes ses études secondaires au Collège Notre-Dame de Jamhour jusqu’à l’âge de 17 ans, leur a rendu un grand hommage. Dans son ouvrage Citoyen du monde (2003), Carlos Ghosn écrit que « les jésuites, cela a été très important pour ma formation. Ils dispensent une éducation dans laquelle la discipline est très importante, mais également la compétition, le défi permanent, un système de classement qui incite les élèves à se dépasser. Mais en même temps, les jésuites sont connus pour promouvoir une très grande liberté intellectuelle. Le recteur du Collège Notre-Dame est un Suédois, le père Jean Dalmais. Mais la majorité des enseignants vient de France. Il y a aussi quelques Libanais ou Égyptiens. L’ordre des jésuites, au fond, c’est la première multinationale au monde ». Éloge de la diversité Le « chevalier blanc » qui a volé au secours de Nissan a fait, devant une audience subjuguée, le plaidoyer en faveur de la diversité bien dirigée vers une vision commune. Il est évident que tout le monde n’a pas la même vision de la diversité, constate-t-il. La diversité est le dénominateur commun entre le monde économique, le monde des affaires, le Liban, les États-Unis et le XXIe siècle. Pour Carlos Ghosn, que ce soit dans le domaine politique ou historique, au sein d’une compagnie ou dans le monde des affaires, il est démontré qu’avec une vision commune, la diversité est puissante ; sans vision commune, la diversité est chaotique. « Dans le cas du Liban, la diversité ne marche pas car il n’existe pas de projet commun ni de vision commune », observe-t-il. Les remarques et conseils prodigués par ce dirigeant d’entreprise aux jeunes présents resteront bien marqués à jamais dans leur mémoire. Créée en 2004, le Jamhour Alumni US Inc. (JAUS) est une organisation à but non lucratif, enregistrée dans l’État de New York, ayant pour but d’aider le collège dans sa mission éducative. Ses objectifs sont de créer un lien entre les anciens jamhouriens aux États-Unis et d’organiser des événements de « levée de fonds » qui serviront à financer les frais scolaires d’enfants de familles en difficulté. Conscient de la réalité libanaise, le Collège Notre-Dame de Jamhour s’est depuis longtemps engagé dans une tradition de soutien et de parrainage d’élèves ouvert à toutes les classes de la société libanaise pour continuer à assurer le service éducatif auquel tous les élèves ont droit. Le conseil du JAUS est composé du Dr Gabriel A. Sara, MD (promo 1972), Karim A. Awad (promo 1987), Christian Rizk, MD (promo 1973) et de Bud Zehil. L’an dernier, le JAUS a parrainé cinquante enfants. Cette année, soixante-dix autres pourront prendre sans souci le chemin de l’éducation. Un objectif bel et bien atteint. Sylviane ZEHIL
C’est avec panache que la cinquième réunion de levée de fonds du Jamhour Alumni US Inc. (JAUS) a eu lieu, vendredi dernier, au prestigieux Mandarin Hotel surplombant Columbus Circle et Central Park. La présence de Carlos Ghosn, PDG de Nissan et Renault, invité d’honneur et ancien élève du Collège Notre-Dame de Jamhour (promo 1971), a drainé plus de 217 personnes venues des...