L’OTAN rejette pour l’heure un blocus naval ou un raid terrestre

L’OTAN réfléchit au rôle qu’elle pourrait jouer face aux pirates somaliens, mais elle n’envisage à ce stade ni blocus naval ni opération terrestre contre eux, malgré des appels en ce sens, ont affirmé hier ses plus hauts responsables. Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jaap de Hoop Scheffer, a souligné qu’aucune action de ce genre n’a été jusqu’à présent autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies. À la demande de l’ONU, l’OTAN a envoyé, fin octobre, quatre navires de guerre croiser dans les parages du golfe d’Aden et de la Somalie. L’UE doit prendre le relais le 8 décembre. Entre-temps, les pirates somaliens maintenaient hier leurs prétentions financières – 25 millions de dollars – pour libérer le superpétrolier saoudien Sirius Star. Hier également, le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a estimé que les pays arabes devraient former une force navale commune qui « pourrait collaborer avec les autres puissances de la région pour promouvoir la sécurité ». Pour sa part, le capitaine du Sirius Star a déclaré, hier à la BBC, que les membres de son équipage n’avaient « aucune raison de se plaindre » de la manière dont ils sont traités par les pirates.