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Socialistes France : le PS compte et recompte les votes en espérant sortir de la crise

Le scrutin très serré fait ressortir les vieilles rancœurs. Après un week-end de dramatisation, les représentants de Martine Aubry et de Ségolène Royal ont tenté hier, pendant plus de six heures au siège du Parti socialiste (PS), de résoudre les contestations nées du vote incroyablement serré des militants pour désigner la future chef du PS. Mais alors qu’on s’attendait à voir la « commission de récolement » poursuivre ses travaux jusque dans la nuit, elle les a suspendus jusqu’aujourd’hui. Alors que 42 voix seulement – sur 134 734 suffrages exprimés – séparent la maire de Lille de l’ex-candidate à la présidentielle, l’examen des procès-verbaux des résultats a montré que les litiges portent sur très peu de fédérations. Le camp Royal avait pourtant fait état de 40 fédérations à litige, sur un total de 105. Chiffre aussitôt contesté par le camp Aubry. Les responsables du PS devaient continuer dans la soirée d’examiner les griefs et de demander des précisions aux fédérations, avant que la commission ne se réunisse de nouveau. Un rapport sera transmis au conseil national du PS – « Parlement » du parti, où les partisans de Mme Royal sont nettement minoritaires – qui se réunit aujourd’hui. Le camp Royal veut « jeter le discrédit sur l’élection », accusait hier un proche de Mme Aubry. « Ce ne serait pas serré, s’ils n’avaient pas bourré les urnes en Guadeloupe », a-t-il ajouté. De son côté, Mme Royal a réitéré son exigence d’un nouveau scrutin, tout en assurant « faire toute confiance » à la commission. Toutefois, en soirée, elle a estimé « bien dommage » que la commission ait suspendu ses travaux, assurant que « le conseil national, dans l’état actuel des choses, ne peut pas statuer ». Le scrutin très serré a fait ressortir les anciennes rancœurs, avec pour toile de fond l’opposition entre le « vieux parti » et une Ségolène Royal qui dit vouloir transformer en profondeur le PS. Un conflit qui fait redouter à certains un éclatement du parti, même si les deux principales protagonistes l’excluent, assurant au contraire vouloir « rassembler ». Pour écarter ce spectre, des voix ont évoqué hier la possibilité d’une direction collective. L’UMP (droite, au pouvoir) s’est même payé le luxe de prodiguer ses conseils : le PS devrait « se mettre au vote électronique », selon Thierry Solère, secrétaire national au numérique. « Il faut revoter, sinon le trouble va durer », a lancé le numéro un du parti, Patrick Devedjian.
Le scrutin très serré fait ressortir les vieilles rancœurs.

Après un week-end de dramatisation, les représentants de Martine Aubry et de Ségolène Royal ont tenté hier, pendant plus de six heures au siège du Parti socialiste (PS), de résoudre les contestations nées du vote incroyablement serré des militants pour désigner la future chef du PS. Mais alors qu’on...