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Actualités - RENCONTRE

Rencontre La vie rêvée d’ Élodie Bouchez

Invités aux Journées cinématographiques de Beyrouth, le réalisateur Abdellatif Kechiche et la comédienne Élodie Bouchez ont présenté respectivement « La graine et le mulet » et « La faute à Voltaire ». « J’ai beaucoup de chance d’avoir retrouvé sur mon chemin des personnes de grand talent avec des histoires intéressantes. J’ai vécu ainsi des aventures humaines et de tournage très fortes. » C’est ainsi qu’Élodie Bouchez a décrit d’une voix douce et fluette son parcours, jusque-là sans faute. Si le public fait la connaissance de cette toute jeune actrice au talent fou dans Les roseaux sauvages d’André Téchiné, Bouchez souligne que c’est le film underground de Serge Gainsbourg qui marque néanmoins sa première rencontre avec le cinéma. « Depuis mon enfance, je rêvais de jouer. J’ai donc pris des cours de théâtre ne croyant pas que je pouvais avoir un jour accès au cinéma. » « De plus, poursuit-elle, je n’étais pas ce qu’on pouvait qualifier de cinéphile. Résidant en banlieue parisienne, je ne fréquentais pas les salles des petits quartiers, mais les malls où je voyais des films à la James Bond. » C’est grâce à la danse à une école de mannequin qu’Élodie Bouchez accède un jour aux castings. Plus de trente essais plus tard, Gainsbourg la repère et lui donne le rôle principal de son film. Élodie n’a que 16 ans. Tout en poursuivant ses études au lycée, la graine de star approche les grands cinéastes. André Téchiné lui ouvre grand la porte du cinéma. Le film Les roseaux sauvages lui vaut le César du meilleur jeune espoir féminin en 1995. Diversifiant ses rôles, elle joue notamment une muette dans Clubbed to Death, de Graham Guit, ou une junkie dans Le ciel est à nous. En 1998, c’est la consécration. Elle partage alors avec Natacha Régnier l’affiche de La vie rêvée des anges d’Erick Zonca. Elle est applaudie et récompensée d’un prix d’interprétation féminine à Cannes pour ce personnage, qu’elle avait attrapé à bras-le-corps. « Je m’estime chanceuse d’avoir interprété des rôles forts (non insipides) et d’autant plus heureuse d’avoir eu des prix pour ces films-là, alors que souvent les acteurs ne sont pas récompensés pour leurs meilleures performances. » Si la nouvelle égérie du cinéma d’auteur et la protagoniste des films indépendants est aujourd’hui aperçue dans des films américains, elle ne semble pas étonnée de ses choix. « Pourquoi pas, rétorque-t-elle, je prends ces rôles-là comme des petits cadeaux et une sorte de training. » Et de conclure en riant : « Je choisis uniquement les films que je ne veux pas faire. » Encore un moyen pour cette actrice courageuse de repousser ses limites.
Invités aux Journées cinématographiques de Beyrouth, le réalisateur Abdellatif Kechiche et la comédienne Élodie Bouchez ont présenté respectivement « La graine et le mulet » et « La faute à Voltaire ».

« J’ai beaucoup de chance d’avoir retrouvé sur mon chemin des personnes de grand talent avec des histoires intéressantes. J’ai vécu ainsi des aventures...