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« El Pibe de Oro » sélectionneur, entre espoir et pression

Diego Maradona retrouve le terrain ce soir à Glasgow en match amical contre l’Écosse en tant que sélectionneur de l’Argentine, suscitant l’espoir de revivifier une équipe en demi-teinte, mais sous la pression populaire, et le risque de faire pâlir son étoile. « Je n’ai pas peur de perdre ma couronne, avait-il lancé lors de sa présentation officielle. Si j’avais peur, je ne reviendrais pas sur le terrain. Nous sommes dans une minicrise, et si je ne l’affrontais pas, je serais un lâche. » La « minicrise » a eu raison d’Alfio Basile, qui a démissionné en octobre. L’Albiceleste pointe à la 3e place du groupe sud-américain de qualifications pour le Mondial 2010, mais reste sur une année 2008 marquée par quatre nuls, une victoire et une défaite. La pression et l’impatience populaires ont déjà eu raison de plusieurs sélectionneurs. Avant Basile, dernier vainqueur d’un trophée (la Copa America en... 1993 !), Daniel Passarella avait échoué en 1998 et son statut de capitaine des champions du monde 1978 ne l’avait pas vraiment protégé des sarcasmes... José Pekerman, pourtant auréolé de trois titres mondiaux avec les moins de 20 ans, est aussi sorti par la petite porte en achoppant sur les quarts de finale du Mondial 2006 (élimination aux tirs au but par l’Allemagne). Le prestige et le respect qui entourent Maradona, dieu vivant dans son pays, n’empêchent pas les doutes. Fondés notamment sur son expérience d’entraîneur : durant sa suspension pour dopage, il avait dirigé le Mandiyu de Corrientes (octobre-décembre 1994) puis le Racing Club de Avellaneda (mai-septembre 1995). Pour un bilan très maigre: sur un total de 23 matches du championnat argentin, ses équipes avaient concédé douze nuls et huit défaites pour seulement trois victoires... « Ceux qui parlent de mon inexpérience me font bien rire. J’ai passé presque 20 ans en sélection. Le football n’a pas changé. L’eau chaude a déjà été inventée », a-t-il rétorqué dès l’annonce de sa nomination. Des doutes alimentés aussi par son caractère bouillant : il a ainsi cherché à imposer la nomination d’Oscar Ruggieri comme adjoint, ce que lui a refusé Julio Grondona, président de la fédération (AFA). La patte Maradona s’est traduite par la convocation de jeunes joueurs prometteurs évoluant en Europe (Daniel Diaz, Jonas Gutierrez, Lisandro Lopez, Ezequiel Lavezzi, German Denis) et au pays (Emiliano Papa, Daniel Montenegro, Cristian Villagra), et la mise à l’écart de cadres comme le gardien Roberto Abbondanzieri et le milieu Esteban Cambiasso. Mais plusieurs joueurs de premier plan ne joueront pas en Écosse. Lionel Messi est dispensé de matches amicaux depuis l’accord trouvé entre l’AFA et son club du FC Barcelone pour qu’il participe aux JO de Pékin. Après négociations, Juan Roman Riquelme a été laissé à la disposition de Boca Juniors, qui aborde en bonne position la dernière ligne droite du Tournoi d’ouverture argentin, et Juan Sebastian Veron, vétéran très apprécié par Maradona, dispute la finale de la Coupe sud-américaine avec les Estudiantes. C’est au Hampden Park de Glasgow que Maradona joueur avait inscrit son premier but en sélection, le 2 juin 1979 (Écosse-Argentine, 1-3). Et c’est là que sa nouvelle vie débute.
Diego Maradona retrouve le terrain ce soir à Glasgow en match amical contre l’Écosse en tant que sélectionneur de l’Argentine, suscitant l’espoir de revivifier une équipe en demi-teinte, mais sous la pression populaire, et le risque de faire pâlir son étoile.
« Je n’ai pas peur de perdre ma couronne, avait-il lancé lors de sa présentation officielle. Si j’avais...