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Actualités - CHRONOLOGIE

Antoon Van Dyck, maître du portrait, au musée Jacquemart-André

Antoon Van Dyck (1599-1641), disciple de Rubens, fut le portraitiste favori de la cour d’Angleterre. Le musée Jacquemart-André à Paris propose, jusqu’au 25 janvier 2009, la première exposition jamais réalisée en France sur ses portraits peints. Van Dyck est « un des plus grands peintres du XVIIe siècle, qui est lui-même, avec Rubens ou Velàzquez, un siècle particulièrement faste pour la peinture », dit le commissaire de l’exposition, l’historien de l’art Alexis Merle du Bourg. Véritable « star » de la peinture en son temps, Van Dyck a réalisé pendant sa courte vie – il est mort à l’âge de 42 ans – quelque 800 tableaux, dont une énorme majorité de portraits. Mais « il ne fut pas un portraitiste», tient à nuancer le commissaire, il a été un « peintre d’histoire qui a peint des portraits », mais aussi des retables, tableaux de dévotion, pour la plupart dans les débuts de sa carrière. « Tout l’art de Van Dyck est d’avoir fait évoluer l’art du portrait dans un genre qui rassemble pourtant un maximum de contraintes », dit-il. L’exposition présente 35 tableaux et 11 dessins, souvent inconnus en France, venus entre autres du Getty de Los Angeles, de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg ou du British Museum de Londres. À l’âge de 16-17 ans, Van Dyck, peintre d’une précocité extrême à une époque où l’on fait lentement ses classes, est repéré par Rubens, qui le prend dans son atelier. Il devient son second à 19 ans, qualifié par le maître de « meilleur de mes disciples ». De « cette fréquentation quotidienne avec Rubens va naître une sorte de compétition créative d’une rare intensité », tout en lui assurant rapidement une clientèle flatteuse et des commandes, dit M. Merle du Bourg. Van Dyck portraiture les bourgeois flamands, habillés de noir, aux lourdes collerettes de dentelle. Mais un voyage en Italie, ajouté aux contacts avec Rubens, lui-même inspiré par Venise, va amener le peintre à « émanciper le portrait», adoucissant son caractère figé. Il « y introduit du mouvement, une dimension psychologique et affective ». Dans un Portrait de famille, le bébé regarde son père, l’époux se penche vers sa femme. Dans le Portrait de Maria de Tassis, la jeune modèle nous regarde d’un air espiègle, une mèche s’échappe de sa coiffure pour en briser le côté ordonné. Van Dyck reste surtout le portraitiste de la cour d’Angleterre, où il est appelé en 1632, et celui de Charles Ier. Il « instille dans le portrait royal plus que la majesté du roi. Au-delà de sa personne sacrée, le roi est aussi le premier des gentilshommes, avec son honnêteté, son urbanité ». Anobli et richissime, le peintre mourra un an après Rubens. Fabienne FAUR (AFP)
Antoon Van Dyck (1599-1641), disciple de Rubens, fut le portraitiste favori de la cour d’Angleterre. Le musée Jacquemart-André à Paris propose, jusqu’au 25 janvier 2009, la première exposition jamais réalisée en France sur ses portraits peints.
Van Dyck est « un des plus grands peintres du XVIIe siècle, qui est lui-même, avec Rubens ou Velàzquez, un siècle...