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Actualités - OPINION

Entre parenthèses Le génie hors de la bouteille

de Colette KHALAF Il existe deux catégories de bons cinéastes : les élèves studieux qui font bien leur devoir, peaufinent les moindres détails et rendent un bon travail, et il y a les autres. Les autres qui sont moins nombreux, mais qui sont plus forts car ce sont les visionnaires. Ceux-ci sont les moteurs de l’art cinématographique. Ce sont ceux qui posent les questions sans pour autant demander de réponses comme, entre autres, Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige dans Je veux voir (en salle) ; ceux qui dessinent des horizons nouveaux et repoussent les limites du cinéma ; ceux enfin qui créent un ordre nouveau car ils pensent que le septième art est l’addition des arts précédents comme la musique, la peinture et la poésie. J’ai nommé l’émir des rêveurs : Monsieur Kusturica. Régulièrement, ce cinéaste serbe, abonné aux palmes cannoises, nous fait des promesses qu’il tient toujours. Une fois de plus, dans Promise me This, l’artiste pluridisciplinaire (il est également musicien) invite le spectateur à un voyage teinté de poésie où il mêle ses sujets de prédilection, à savoir : la famille, la musique, les laids et les beaux, ainsi que les bêtes. Un grand carnaval où se côtoient des frères « pétards », un bandit zoophile, des enfants naïfs et des grands-parents qui passent la relève aux jeunes. Sur fond fellinien, Emir Kusturica projette ce passé tant rêvé dans un futur magnifié. Une image au-delà des images. On appelle cela « avoir une vision ».
de Colette KHALAF

Il existe deux catégories de bons cinéastes : les élèves studieux qui font bien leur devoir, peaufinent les moindres détails et rendent un bon travail, et il y a les autres. Les autres qui sont moins nombreux, mais qui sont plus forts car ce sont les visionnaires.
Ceux-ci sont les moteurs de l’art cinématographique. Ce sont ceux qui posent les questions...