May Chidiac, docteur en information Paris, d’Élie MASBOUNGI

Depuis jeudi, May Chidiac est docteur en sciences de l’information, avec mention très honorable, et les félicitations du jury et de ses amis. « L’influence de la politique sur la télévision au Liban, de 1958 à 2008 ». Tel est l’intitulé incendiaire de la thèse soutenue jeudi, à Paris, par May Chidiac, dans le grand amphithéâtre de l’Université Assas Panthéon de Paris II. Devant un jury présidé par Diane de Bellecsize et comprenant Élie Assaf, directeur général à la présidence de la République et ancien recteur de l’Université libanaise, Hachem Husseini, de l’Université libanaise, et le professeur Rémy Riffel, de l’Université Paris II, la célèbre journaliste-présentatrice a survolé, 90 minutes durant, les diverses phases de développement de la télévision libanaise, depuis la création en 1958 de la CLT et plus tard de Télé-Orient, ancêtres de Télé-Liban, jusqu’à nos jours. May Chidiac a également expliqué dans quelles circonstances sont nées les chaînes privées que nous connaissons, fruits acides des faits accomplis de la guerre. Grâce à une somme de documents dont elle seule pouvait dominer la masse, la doctorante a expliqué l’influence multiforme des courants politiques sur les diverses chaînes, ainsi que l’interaction entre les diffuseurs et les autorités dans les situations de guerre, d’occupation et durant la crise politique qui a suivi le retrait des troupes syriennes du Liban. L’exposé de May Chidiac s’articulait autour des points suivants : les liens entre la politique ou les divers courants politiques libanais ; l’influence du confessionnalisme sur la structure de l’information ; le problème de la censure et de l’autocensure sous leurs diverses formes ; les incidences politiques et économiques des nouvelles ; enfin le phénomène de la fidélisation des téléspectateurs. Au terme d’une série de questions posées par un jury réceptif mais exigeant, et après les délibérations d’usage à huis clos, le jury a décerné à May Chidiac le titre de docteur en sciences de l’information, avec mention « Très honorable et les félicitations du jury ». Notre consœur a ensuite reçu les félicitations des amis, au premier rang desquels figurait l’ambassadeur du Liban, Boutros Assaker. Un déjeuner au restaurant Noura de l’Institut du monde arabe devait permettre aux amis français et libanais de May Chidiac de la féliciter pour son excellent travail.