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Baroud : Le droit de vote des expatriés est désormais doublement garanti par la Constitution et la loi New York, de Sylviane ZEHIL

La seconde rencontre annuelle des anciens et amis de l’Université Saint-Joseph (USJ), chapitre de New York, s’est tenue, comme l’an dernier, à l’Essex House/Jumaira Hotel, en présence du ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, venu spécialement pour l’événement. Objectif immédiat de ces retrouvailles : lever des fonds pour financer un programme de cinq bourses complètes d’études universitaires. Plus de 40 000 dollars, soit 10 000 de plus que l’an dernier, ont été collectés à cette fin. Parmi les officiels présents, on notait la présence de l’ambassadeur du Liban aux États-Unis, Antoine Chédid, arrivé de Washington pour prononcer le discours de bienvenue, du représentant du Liban auprès de l’ONU, Nawaf Salam, accompagné de son épouse Sahar Baassiri-Salam, des ambassadeurs William Habib et Georges Siam, du consul général du Liban, Antoine Azzam, et de son épouse Danielle, de la chargée d’affaires de la mission du Liban près l’ONU, de Caroline Ziadé et du vice-président de Fordham University, le frère Patrick Ryan. Le premier évènement lancé l’an dernier avait permis la modernisation et la remise en état de la Librairie orientale, a indiqué le Dr Edgar Chaar dans son allocution. Les buts fixés à ces rencontres par l’USJ sont le renforcement des liens avec les anciens et les amis ; la création de conventions de partenariat entre l’USJ et ses homologues aux États-Unis et dans le monde arabe ; le financement de projets futurs dans le domaine de l’éducation. Cette cérémonie est un « témoignage éloquent de l’attachement que nous avons envers notre berceau culturel, l’Université Saint-Joseph, un signe d’appréciation envers des hommes qui ont contribué à poser les fondations de notre éducation », a relevé Michel Kassouf, un des membres du comité USJ composé aussi de Nagy Bustros, Michel Kassouf, Jean Kalache, Adib Kassis, Georges Younan, Sassine Najjar, Salim Sader et Mazen Natour. Ancien élève de l’USJ où il a aussi enseigné, le ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, a pris la parole pour exposer le fonctionnement, les limites et les lacunes de la nouvelle loi électorale adoptée par le Parlement libanais. Il a aussi expliqué les raisons pour lesquelles le vote des émigrés ne pourra pas se faire en 2009 en raison de « difficultés logistiques ». Bien qu’améliorée par rapport à celle de l’an 2000, cette loi reste éloignée du modèle recommandé par la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, dite commission Boutros, a-t-il dit, et des réformes semblent encore nécessaires. Assailli de questions par ces « Libanais non résidents » qui réclament fortement leur droit légitime de vote, le ministre Baroud les a invités à faire pression sur le gouvernement afin d’exercer leur droit dès l’échéance législative de 2009. Les explications du ministre Mais qu’apporte donc cette nouvelle loi électorale, qui soulève par ailleurs tant de questions ? « C’est une loi qui, au moment même où elle a été votée, était à la recherche d’une paternité », a expliqué Ziyad Baroud à L’Orient-Le Jour, dans un entretien accordé à son arrivée à l’hôtel Waldorf Astoria. Et d’expliquer en utilisant une métaphore anglo-saxonne : « Personne n’en voulait. C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Ce sont les réformes qui ne correspondent pas à nos ambitions, qui ne sont pas celles qu’on aurait souhaité voir votées et adoptées en fonction de ce que la commission Boutros avait proposé. Mais il s’agit là au moins d’un minimum de réformes qui constituent une entrée en matière, sur lesquelles on pourrait bâtir ce qu’on appelle une future success story. » Pour le ministre de l’Intérieur, « cette nouvelle loi électorale comprend un minimum de réformes nécessaires », telles notamment « les élections en un seul jour, ce qui constitue effectivement une réforme, et un autre pas en avant sous la forme d’une commission qui sera chargée de contrôler les dépenses électorales et organiser les médias durant la campagne électorale. En tant que ministre de l’Intérieur, j’aurais souhaité que la commission électorale prenne en charge les élections pour les rendre encore meilleures. Je souhaite que ce soit les dernières élections dont un ministre de l’Intérieur est en charge », a-t-il affirmé. Importance de la diaspora Au sujet du droit de vote des expatriés, le ministre de l’Intérieur a noté que son département était « techniquement capable » de faire son travail car son « rôle se limite à faire parvenir les bulletins de vote à l’aéroport de Beyrouth ». Il a toutefois indiqué que les dispositions logistiques dans les ambassades et la formation du personnel chargé de surveiller l’opération de vote étaient insuffisantes pour organiser les élections en 2009. Cela se fera en 2013, a affirmé M. Baroud, insistant sur le fait que « ce droit de vote est constitutionnellement reconnu », mais que « ce sont les modalités d’application qui l’ont freiné ». Le ministre de l’Intérieur a révélé que le président de la République a demandé, la veille de la discussion finale au Parlement, que soit inséré dans la loi électorale un texte bien clair qui puisse donner aux non-résidents la certitude que l’État libanais est sérieux à ce niveau. « Effectivement, a poursuivi M. Baroud, l’article 114 de la loi est venu imposer au ministère de l’Intérieur et au ministère des Affaires étrangères les mesures pratiques pour rendre l’exercice de ce droit possible, non pas nécessairement en 2013. L’article parle des premières élections après 2009. En plus, l’article accorde un délai d’un an pour que les modalités d’organisation du scrutin dans les ambassades soient définies. » « C’est, à mon avis, une garantie législative. C’est la première fois qu’il y a des garanties d’ordre pratique dans une loi », a conclu le ministre de l’Intérieur.

La seconde rencontre annuelle des anciens et amis de l’Université Saint-Joseph (USJ), chapitre de New York, s’est tenue, comme l’an dernier, à l’Essex House/Jumaira Hotel, en présence du ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, venu spécialement pour l’événement.
Objectif immédiat de ces retrouvailles : lever des fonds pour financer un programme de cinq bourses...