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Religion Discours alarmiste de Benoît XVI sur le déclin du christianisme

Le pape Benoît XVI a ouvert hier un synode des évêques du monde entier, le deuxième de son pontificat, par un discours alarmiste sur la perte d’influence du christianisme en Europe, évoquant même le « châtiment » de Dieu contre les peuples rebelles à son message. Le chef de l’Église catholique, âgé de 81 ans et habituellement sévère à l’égard des sociétés sécularisées, a encore durci le ton durant la messe célébrée avec faste avec les 253 évêques et cardinaux, représentant 1,1 milliard de catholiques, réunis jusqu’au 26 octobre pour discuter de la diffusion de « la parole de Dieu ». Dans l’antique basilique romaine St-Paul-hors-les-murs, le pape allemand a déploré que « des nations un temps riches de leur foi et de vocations perdent désormais leur identité propre sous l’influence délétère et destructive d’une certaine culture moderne ». La « mort de Dieu » proclamée par les sociétés sécularisées conduit à « l’arbitraire du pouvoir, aux intérêts égoïstes, à l’injustice, l’exploitation et la violence sous toutes ses formes », a-t-il déploré. La leçon était aussi adressée aux catholiques de ces pays insuffisamment affermis dans leur foi, menacés selon lui par le sort de communautés chrétiennes « autrefois florissantes » mais aujourd’hui disparues. Face aux « chrétiens incohérents » tentés par la « rébellion », Dieu « a souvent dû recourir au châtiment », a-t-il averti. Le pape allemand a cependant tempéré son propos en relevant que « si dans certaines régions la foi s’affaiblit jusqu’à s’éteindre, il y aura toujours d’autres peuples prêts à l’accueillir ». Et il a ajouté : « Le mal et la mort n’ont jamais le dernier mot. » La composition du synode est encore dominée par l’Europe avec 90 évêques et l’Amérique avec 62 représentants, mais elle compte aussi 51 Africains, 41 Asiatiques et 9 Océaniens. Pour la première fois, un représentant du judaïsme, le grand rabbin de Haïfa (Israël) Shear Yashyv Cohen, prendra la parole ce soir devant le synode pour exposer la vision juive des textes bibliques. Des religieux orthodoxes – dont le patriarche œcuménique Bartholomée Ier –, des protestants et des anglicans ont également été invités.
Le pape Benoît XVI a ouvert hier un synode des évêques du monde entier, le deuxième de son pontificat, par un discours alarmiste sur la perte d’influence du christianisme en Europe, évoquant même le « châtiment » de Dieu contre les peuples rebelles à son message. Le chef de l’Église catholique, âgé de 81 ans et habituellement sévère à l’égard des sociétés...